L’organisation des indépendants Unizo demande l’interdiction des retours gratuits pour les achats en ligne, de préférence au niveau européen. Danny Van Assche, son administrateur délégué, en rappelle notamment l’impact sur le climat, mais souhaite également protéger les petites boutiques en ligne locales contre les géants mondiaux de l’e-commerce dont la taille permet d’offrir plus facilement une telle politique.
« Carrément décadent »
Dans un communiqué, Danny Van Assche utilise des mots forts. « Commander impulsivement et sans complexe des articles en sachant qu’on peut ensuite les renvoyer à volonté, et gratuitement en plus… Même ceux qui s’adonnent à ces pratiques savent au fond d’eux-mêmes qu’il y a un problème », peut-on y lire. Ça ne va pas. Ce n’est pas seulement contraire à tous les principes de durabilité, c’est carrément décadent. Rien n’est gratuit. »
Selon Unizo, la politique de retour gratuit a un impact grave sur l’environnement, l’économie et le tissu économique local. Cet impact reste caché derrière la notion de gratuité qu’embrassent de plus en plus de consommateurs. « Les gens commandent de plus en plus et de plus en plus souvent, car ils savent qu’ils pourront toujours changer d’avis par la suite. Si les consommateurs ne peuvent plus retourner leurs commandes sans frais, non seulement ils renonceront aux commandes impulsives, mais ils retourneront aussi moins souvent des produits. »
En prime, les petites boutiques en ligne locales ne seront plus obligées d’adopter la politique de gratuité des géants de l’e-commerce. « Cela signifie aussi que les commerçants locaux (en ligne) pourront à nouveau facturer sans crainte un prix correct pour tous les retours et recevront eux-mêmes moins de retours », explique Danny Van Assche. Unizo demande instamment aux dirigeants européens et nationaux de légiférer de toute urgence sur l’interdiction des retours gratuits.