Alan Jope, CEO d’Unilever depuis janvier, estime que le groupe a besoin d’augmenter le nombre de marques de son portefeuille pour assurer sa croissance. Toutefois ces marques devront servir une cause sociétale ou environnementale.
Par le biais de reprises
Autrefois le portefeuille d’Unilever comprenait 1600 marques, aujourd’hui il n’en compte plus que 400 : par mesure d’économie le nombre de marques avait été fortement réduit vers les années 2000. Toutefois selon le CEO Alan Jope, Unilever doit réaugmenter le nombre de marques, par le biais de reprises et en développant ses propres marques. « Le monde se fragmente. C’est valable pour les groupes de consommateurs, mais également pour les canaux de vente. »
Depuis 2015 Unilever a conclu 32 reprises pour un montant total de 11 milliards d’euros. Preuve que le précédent CEO, Paul Polman, investissait déjà dans l’élargissement du portefeuille de marques. Ces dernières années Unilever est confronté à une croissance stagnante. Et même s’il s’agissait de reprises relativement modestes, celles-ci ont contribué à une hausse de 70 points de base. « La croissance du chiffre d’affaires s’est établie à 3,1%, alors que sans les acquisitions elle se serait limitée à 2,4%. »
Mais pas question de reprises à l’aveuglette : les marques doivent être choisies avec soin et servir une cause, en contribuant à une société meilleure ou à un environnement plus propre. Tatcha, la dernière reprise en date d’Unilever, s’inscrit parfaitement dans cette approche : il s’agit d’une marque de produits de soins, fortement axée sur l’écologie (les crèmes contiennent notamment du thé vert et des algues), qui de plus est très branchée.