Au 4ème trimestre le géant des produits de grande consommation Unilever a déçu les attentes des analystes. La croissance sous-jacente est en grande partie attribuable aux hausses de prix, car les volumes vendus sont en baisse.
Un 4ème trimestre difficile
Au quatrième trimestre Unilever a dégagé un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros, alors que les analystes tablaient sur 13,166 milliards d’euros. La croissance sous-jacente est elle aussi plus faible qu’attendu : +2,2% au lieu des +2,8% escomptés. Pour réaliser cette croissance Unilever a dû augmenter ses prix de 2,6%, car les volumes vendus ont reculé de 0,4%. C’est qui ressort des chiffres publiés ce matin par le groupe.
Ainsi le groupe anglo-néerlandais – propriétaires des marques Dove, Rexona, Cif et Knorr, entre autres – est en recul par rapport au troisième trimestre, durant lequel la croissance du chiffre d’affaires s’était établie à 3,2% (0,3 point de pourcentage de plus par rapport au consensus), et ce malgré « un contexte économique difficile ». La division ‘Refreshments’ (notamment les glaces Magnum) en particulier a vu fondre ses volumes de pas moins de 3,2%.
« Nous avons réalisé une bonne performance, malgré de sérieux problèmes économiques, surtout en Inde et au Brésil, nos deux plus grands marchés », explique le CEO Paul Polman dans un communiqué. Pourtant en Europe aussi le groupe fait face à des difficultés : les volumes vendus y ont baissé de 2,5% et les augmentations de prix n’ont pu compenser ce recul.
CA annuel en baisse de 1%
Sur l’ensemble de l’année 2016 Unilever a réalisé un chiffre d’affaires de 52,7 milliards d’euros, soit une baisse de 1% par rapport à 2015. Le résultat opérationnel a grimpé de 3,8% à 7,8 milliards d’euros, une croissance supérieure à celle du marché, selon Unilever. La majeure partie de cette croissance est attribuable aux augmentations de prix (+2,8%). Le bénéfice net sur l’ensemble de l’année s’est établi à 5,5 milliards d’euros, ce qui représente une hausse de 5,5%.
« Les conditions de marché difficiles qui ont rendu la fin de l’année particulièrement difficile, persisteront probablement durant la première moitié de 2017. Dans ce contexte, nous nous attendons à un démarrage lent avec une amélioration de la croissance au cours de l’année », conclut Polman.