En 2015 le géant des produits de grande consommation Unilever a réalisé un chiffre d’affaires en très nette progression ; une croissance encore renforcée par les effets de change favorables. Pourtant le patron d’Unilever Polman reste prudent.
CA de 53,3 milliards d’euros
Au cours de l’année 2015 Unilever – propriétaire de marques telles qu’Axe, Coral, Cif, Becel et Zwan – a vu son chiffre d’affaires grimper de 10% à 53,3 milliards d’euros. Hors reprises et effets de change, la croissance sous-jacente du chiffre d’affaires a atteint 4,1%. Le volume de vente a progressé de 2,1% et les prix ont augmenté de 1,9%.
Au niveau des catégorie de produits, la branche alimentaire d’Unilever est à la traîne. La croissance sous-jacente de cette division s’est limitée à 1,5%, alors que la division ‘Soins personnels’ progresse de 4,1% et la branche ‘Produits ménagers’ de +5,9%.
Néanmoins le bénéfice net a chuté de 5% à 5,3 milliards d’euros. Un recul qui s’explique en grande partie par le fait qu’en 2014 le bénéfice était exceptionnellement élevé, suite à la cession de certaines divisions, dont Bertolli (vendu au japonais Mizkan).
« Ralentissement de l’économie mondiale »
« Malgré une année difficile, marquée par un ralentissement de la croissance de l’économie mondiale et par la baisse des prix des matières premières, nous avons à nouveau surperformé par rapport au marché », déclare le patron néerlandais Paul Polman avec satisfaction. « Ces résultats démontrent une fois de plus que nous progressons dans nos efforts à faire d’Unilever une organisation plus résiliente, capable d’afficher une croissance sous-jacente compétitive. »
Pourtant Polman reste prudent. Actuellement le groupe génère environ 60% de son chiffre d’affaires sur les marchés émergents, comme la Chine, la Russie, le Brésil et l’Inde. Mais ces derniers temps ces pays sont sous pression. Ainsi le trimestre dernier la croissance de l’économie chinoise a atteint son niveau le plus bas de ces 25 dernières années. « Nous devons être prudents. La croissance de l’économie mondiale connaît un ralentissement. C’est une réalité. »