« Pas deux nouvelles Rues Neuves »
Pas moins de 87% des commerçants sont convaincus du succès de tels grands projets, à condition qu’un seul des centres commerciaux voie le jour. Si deux centres commerciaux sont effectivement construits, plus de la moitié des commerçants ne croient pas à la survie des deux projets. Au cas où ils seraient réalisés tous les trois, à peine un commerçant sur cinq croie à la réussite des trois projets en même temps.
« Il existe un réel besoin d’espaces commerciaux supplémentaires, certainement dans la périphérie de Bruxelles », explique Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos. « Mais les 165.000 m² qui sont actuellement envisagés sur une distance d’à peine 11 kilomètres, c’est trop. La Rue Neuve au centre de Bruxelles totalise 95.000 m² – nous ne pouvons pas occuper deux nouvelles Rues Neuves. Notre enquête montre clairement que le commerçant, qui devra au final occuper cet espace, souhaite que des choix soient faits. »
Légère préférence pour Uplace
Des choix que devront faire le autorités, car les commerçants n’ont pas une préférence prononcée pour l’un des trois projets. « Les commerçants attendent surtout que la clarté soit faite. Quel projet sera réalisé ? Comment l’implantation aura-t-elle lieu ? Quels seront les prix de location ? Environ la moitié dit attendre de voir, alors qu’un peu moins de la moitié a d’ores et déjà décidé de n’ouvrir aucun magasin dans un des trois centres. »
Pour les quelques commerçants ayant décidé d’ouvrir un magasin dans l’un des shoppingcenter, Uplace obtient un score légèrement supérieur par rapport à Neo et Under the Sky : 8,9% se dit prêt à ouvrir un magasin dans le centre commercial Uplace, contre 2,2% pour Neo et 4,4% pour Just under the Sky. Dans ce cas il n’est pas question de cannibalisme : « Les membres de Comeos qui envisagent d’ouvrir une implantation dans un des trois centres commerciaux ne fermeront aucun magasin existant. Dans près de 80% des cas, c’est un accroissement du nombre de magasins qui est visé. »
Le chef du projet ‘Neo’ inculpé
C’est aujourd’hui précisément qu’a été annoncée l’inculpation d’Henri Dineur, CEO de EXCS – la société responsable du projet Neo sur le plateau du Heysel – par le juge d’instruction bruxellois Jean-Claude Van Espen pour faux en écriture : l’ancien chef de cabinet de Charles Picqué et Marie Arena (tous deux PS) aurait lorsqu’il était échevin de la Prévention de la commune de Saint-Gilles abusé de subsides européens.
Traduit par Marie-Noëlle Masure