« Emissions 9 fois supérieures aux normes »
« A peine une seconde après la fin du test, le logiciel change les paramètres du moteur, qui dès ce moment-là émet à nouveau la quantité réelle de gaz polluants, soit neuf fois plus que la norme autorisée aux Etats-Unis », souligne l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA).
L’EPA a testé certains modèles de luxe de VW, Porsche et Audi, équipés d’un moteur diesel V6 trois litres, parmi lesquels figurent notamment les modèles SUV Touareg (VW), Cayenne (Porsche) et Q5 (Audi), ainsi que l’Audi A6 Quattro, l’Audi A7 Quattro, l’Audi A8 et l’Audi A8L. Selon l’EPA, qui en septembre a révélé le scandale Volkswagen, quelque 10.000 voitures seraient équipées de ce logiciel frauduleux. A titre comparatif : en septembre il était question de 11 millions de voitures dans le monde.
Volkswagen dément les accusations. Porsche, dont le nom pour la première fois apparaît dans le ‘dieselgate’, dit avoir pris connaissance des accusations et va mener son enquête.
Peu d’impact sur les ventes, pour l’instant
Hier la fédération automobile Febiac publiait les chiffres d’immatriculation pour le mois d’octobre, le premier mois complet depuis le ‘dieselgate’. Pour l’instant le scandale ne semble pas avoir d’impact direct sur les ventes automobiles, qui pour le cinquième mois consécutif ont augmenté (+3,6% à 39.474). Durant les dix premiers mois de 2015, 431.996 véhicules neufs ont été immatriculés, soit 1,8% de plus par rapport à la même période un an plus tôt.
Les marques du groupe Volkswagen ne semblent pas non plus trop souffrir du ‘dieselgate’ : la marque VW elle-même recule tout de même de 1,85% et doit céder sa place de leader à Renault, mais Audi et Skoda progressent respectivement de 14% et 7,1%. En revanche Seat, filiale espagnole de VW, continue de peiner et affiche un recul de 32%, après avoir déjà reculé de 17,3% le mois auparavant.
Toutefois les analystes précisent que ces chiffres concernent les immatriculations. En général le Belge achète sa voiture sur commande, d’où un décalage entre l’achat et l’immatriculation du véhicule. Pour VW et l’importateur D’Ieteren il est donc encore trop tôt pour évaluer l’impact éventuel du scandale.