Le premier semestre de l’année de Marks & Spencer n’était « pas très bon », admet le groupe britannique de grands magasins. Avec 17 % de bénéfice en moins et une baisse du chiffre d’affaires de plus de 2 %, ce n’est pas peu dire.
La branche alimentaire doit sauver la mise
Au cours du premier semestre de l’exercice de M&S, clôturé le 28 septembre, les bénéfices avant impôts avaient chuté d’au moins 17 %. Au cours de cette période « difficile », le chiffre d’affaires avait reculé de 2,1 % à 4,86 milliards de livres sterling (5,6 milliards d’euros). Le CEO Steve Rowe admet honnêtement que les résultats ne s’annoncent « pas très bons ».
Toutefois, M. Rowe indique que l’entreprise commence à récolter les premiers fruits de son programme de transformation. En effet, les ventes ont augmenté de 1,2 %, soit 0,9 % sur base comparable dans la branche alimentaire. Selon le détaillant britannique, cela est dû, d’une part, à des réductions de prix sur une gamme de produits de base, leur permettant, d’autre part, de réduire de moitié le nombre de promotions.
Les attentes sont également élevées en ce qui concerne la fusion avec le détaillant en ligne de produits alimentaires Ocado, qui a été finalisée au cours du semestre passé. Il semblerait que cela s’accorde bien avec les plans de mise en commun des stocks et des achats. Cependant, les ventes en ligne de M&S ont été décevantes : bien qu’il y ait eu 8 % de visiteurs en plus sur le site, la chaîne n’a enregistré que 0,2 % de chiffre d’affaires supplémentaire.
Le département mode à la loupe
La branche de l’habillement reste cependant le maillon faible du groupe britannique. Selon Steve Rowe, celle-ci a 18 mois de retard sur le programme et tout est mis en œuvre pour rattraper le temps perdu. Mais la manière d’y arriver reste encore floue puisque le CEO a déclaré qu’il devait encore examiner les choses en profondeur.
Une nouvelle équipe de designers auraient déjà dû proposer, précédemment, une gamme de vêtements plus tendance, mais la logistique de l’entreprise étant devenue très désuète n’a pas permis leur livraison en temps et en heure ni en quantité suffisante dans les magasins. Les stocks d’invendus se sont donc accumulés et des réductions ont dû être accordées, entrainant ainsi une baisse de 5,5 % du chiffre d’affaires.
Cependant, le CEO a déjà constaté des améliorations au cours des derniers mois et le programme de transformation fonctionnerait maintenant à plein régime. Jusqu’à présent, la chaîne a fermé dix-sept magasins déficitaires et environ quatre-vingts autres fermetures sont encore prévues. Au cours du premier semestre, le groupe a pu économiser 75 millions de livres (90 millions d’euros) de coûts.