L’enseigne de jouets Toys “R” Us en faillite pourrait renaître de ses cendres : la cession prévue des droits de la marque a été annulée et les créanciers souhaitent fonder un nouveau groupe retail.
Deuxième vie pour Geoffrey la girafe
A l’aide des licences existantes et armés de la notoriété de l’enseigne, les prêteurs, qui lors de la faillite ont pris le contrôle de Toys “R” Us et la chaîne sœur Babies “R”, tentent à présent de faire renaître la marque. C’est ce que rapporte Bloomberg sur base de documents judiciaires. Initialement les prêteurs voulaient vendre la propriété intellectuelle de l’entreprise pour que le repreneur puisse utiliser le nom Toys “R” Us. A présent ils ont abandonné ce plan et souhaitent créer une nouvelle entité retail, en conservant le nom, voire même la mascotte de la marque, la girafe Geoffrey.
Maintenir la marque sous une nouvelle société indépendante aux Etats-Unis serait, semble-t-il, la meilleure option pour toutes les parties prenantes (comprenez : les prêteurs craignent qu’une vente ne rapporte pas suffisamment). Toutefois cette décision ne fait pas l’unanimité parmi les prêteurs. L’éventuelle relance de Toys “R” Us a notamment provoqué un conflit en Asie concernant le montant à payer par les magasins asiatiques pour continuer à utiliser le nom de marque.
Trop tard pour la période de Noël
En outre le démantèlement de Toys “R” Us par ces mêmes créanciers a suscité de vives critiques. Depuis la fermeture des magasins les syndicats et organisations sectorielles contestent la manière dont les actuels propriétaires ont mis le personnel à la rue et exigent la création d’un fonds d’indemnisation pour tous les ex-employés concernés.
Par ailleurs une éventuelle relance nécessitera de sérieux investissements, étant donné que tous les centres de distribution et magasins ont été vendus. Reste à voir également si les fournisseurs accepteront de reprendre leur collaboration avec la nouvelle enseigne de jouets. Quoi qu’il en soit, il est sans doute trop tard pour que Toys “R” Us puisse profiter de la période de fin d’année, durant laquelle la chaîne réalise plus d’un tiers de son chiffre d’affaires annuel.