Les rues commerçantes belges ne se sont pas encore remises de la pandémie. Il y a toujours beaucoup moins de visiteurs qu’avant. Le nombre de consommateurs est à peine plus élevé que pendant les années Covid.
À peine plus que pendant le Covid
Après la pandémie, la reprise dans les rues commerçantes se fait attendre. C’est ce que Locatus conclut à partir des comptages de fréquentation. Le nombre de visiteurs aujourd’hui ne représente que 60 % de celui de 2019, avant l’apparition du virus. Il y a donc encore 40 % de personnes en moins qui se rendent dans les rues commerçantes.
Il est remarquable de constater qu’il n’y a même pas une si grande différence avec la période Covid. En effet, en dehors des lockdowns, donc quand les gens étaient autorisés à faire du shopping mais en portant le masque, la fréquentation était déjà en moyenne d’environ 58 % de celle de 2019. Par rapport à l’année dernière, Locatus constate donc une augmentation de seulement 4 %.
Les grandes villes surgissent
Il y a cependant de grandes différences entre les régions. Pendant la pandémie, le nombre de visiteurs dans les petits centres n’a diminué que d’environ 20 %, car les résidents locaux ont continué à y faire leurs achats quotidiens. Dans les grandes villes, en revanche, la baisse a été très importante : à Anvers, seuls 46 % des visiteurs de 2019 ont fait leur apparition en 2021. En conséquence, les plus grands centres sont désormais aussi les endroits qui rebondissent le plus. Le nombre de visiteurs à Anvers, par exemple, a augmenté de 51 % cette année, selon Locatus.
« Encore de mauvaises nouvelles pour les centres-villes belges, » déclare Gertjan Slob, analiste chez Locatus, faisant référence aux prix élevés de l’énergie, à la forte inflation et à l’incertitude économique. « Non seulement est-il à craindre que les dépenses de consommation diminuent et que les coûts augmentent, mais le nombre de passants (et donc d’acheteurs potentiels) est également à la traîne. » Il y a toutefois un point positif : pour l’instant, cela ne se traduit pas (encore) par une hausse des taux d’inoccupation.