De 125 à 375 euros bloqués
Les consommateurs qui paient à la pompe avec leur carte bancaire, ne se rendent souvent pas compte que la station-service bloque un certain montant – variant de 125 à 375 euros – en guise de garantie pour éviter qu’après le prélèvement de carburant le solde sur le compte du client ne s’avère insuffisant.
« Ce mécanisme est prévu pour le cas où le consommateur introduit son code PIN avant la prise de carburant puisque l’autorisation de transaction est alors demandée pour un montant encore indéterminé », indique Test-Achats qui dit « recevoir fréquemment des plaintes de consommateurs confrontés aux conséquences très embarrassantes de ce blocage. »
Dans le meilleur des cas le blocage dure quelques secondes après la prise de carburant, mais il arrive que cela se prolonge jusqu’à une semaine, prévient l’organisation de défense des organisateurs : « Ce blocage a des effets sur le solde disponible du compte et sur les limites de dépenses autorisées de la carte utilisée. On peut donc se retrouver dans l’impossibilité d’effectuer une dépense, éventuellement urgente, pour cause de solde insuffisant alors que le montant nécessaire est bel et bien en dépôt sur le compte. »
Illégal, car « sans consentement »
Test-Achats considère ce procédé comme illégal, car « le consommateur lors du paiement n’est pas averti et n’a donc jamais donné son consentement ». Pour étayer son propos l’organisation fait référence à la loi sur les pratiques du marché, qui est très claire à ce sujet : « Le consommateur doit être en mesure de contrôler ce qu’il advient de l’argent déposé sur son compte. Il doit également avoir le choix de la méthode de paiement et dès lors pouvoir refuser qu’un montant soit bloqué sur son compte. »
Test-Achats a d’ores et déjà introduit une requête auprès de la Fédération belge des négociants en carburants, d’ATOS Wordline (qui gère le trafic transactionnel dans notre pays) et du ministre de la consommation Johan Vande Lanotte, leur demandant d’adapter la règlementation. L’organisation exige qu’il soit « mis fin à cette pratique inacceptable tant qu’elle n’est pas correctement réglementée. »
Traduction : Marie-Noëlle Masure