Standaard Boekhandel a vu son chiffre d’affaires chuter de 3 % à 198 millions d’euros et enregistré une perte nette substantielle de plus d’un million d’euros. Pourtant, ce serait une erreur de fermer nos librairies, déclare son directeur Frans Schotte.
Proximité
Bien entendu, ces mauvais résultats sont en partie imputables à la crise sanitaire, mais ce n’est pas la seule cause : les bénéfices sont en baisse depuis des années. Les Flamands lisent moins, les médias sociaux et les services de streaming prennent le dessus, a expliqué à De Tijd le CEDO Frans Schotte, qui a récemment succédé à son fils Geert à la tête de l’entreprise. L’élargissement de la gamme de produits n’a guère apporté d’amélioration, et l’acquisition de son concurrent francophone Club en 2014 n’a pas été un succès total.
Comment se présente l’avenir ? La chaîne, qui appartient à Zuidnederlandse Uitgeverij (ZNU), doit investir dans l’informatique pour poursuivre le déploiement de sa stratégie omnicanale. D’autre part, elle a besoin de capitaux pour rénover les magasins physiques. Fermer les librairies serait une erreur, pense-t-il. « Une des raisons majeures de notre succès est la proximité. Avec nos 140 librairies, nous sommes proches de nos clients. Chaque Flamand dispose d’un Standaard Boekhandel dans un rayon de dix kilomètres de son domicile. De nombreuses commandes en ligne sont enlevées dans les magasins », explique Frans Schotte. « La pire des choses que l’on pourrait me demander, c’est de réduire le nombre de magasins physiques. Je pense que ce serait une grave erreur flagrante. »
Nouveau CEO
Frans Schotte reste optimiste : il est convaincu que Standaard Boekhandel peut regagner des parts de marché. « Je m’attends à ce que nous grappillions encore de quelques pour cent cette année dans les magasins physiques en ce qui concerne les ventes globales de livres. L’année dernière, plusieurs éditeurs ont tiré le frein à main et n’ont pas publié tout ce qu’ils avaient en portefeuille. Les sorties de nouveaux titres vont s’accélérer cette année et cela pourrait doper les ventes. Les ventes en ligne vont augmenter de 120 % par rapport à 2019. »
La chaîne de librairies planche actuellement sur un plan stratégique pluriannuel avant de se mettre en quête ensuite d’un nouveau PDG. Celui-ci devrait prendre ses fonctions à la fin de l’année prochaine au plus tard.