Voyages psychédéliques, thérapie sexuelle et réalité virtuelle : Selfridges a trouvé un stratagème étonnant pour attirer les consommateurs dans ses grands magasins. La chaîne britannique démontre comment le commerce de détail se détache du shopping.
Selfridges mise sur les soins personnels
Dans un paysage de marché où les chaînes de grands magasins disparaissent les unes après les autres, Selfridges met tout en œuvre pour rester tendance et pertinent. Alors que House of Fraser et Debenhams ont fermé leurs portes l’année dernière, leur concurrent investit dans des événements et des installations à grande échelle. Aujourd’hui, pas moins de 237 grands magasins britanniques sont vides, 83 % (soit plus de cinq sur six) des grands magasins britanniques ayant fermé leurs portes au cours des cinq dernières années.
En revanche, Selfridges a dédié sa succursale londonienne à l’artiste Op’art Vasarely le mois dernier, avec des NFT en prime. Aujourd’hui, le grand magasin de luxe met le paquet sur le soin et la découverte de soi : l’événement « Superself » emmènera les visiteurs dans « un voyage de découverte de soi exaltant et de soins personnels nourrissants » à partir du 28 février.
Pour ce faire, la chaîne de grands magasins utilise notamment des capsules de RV embarquant les clients dans un voyage psychédélique à l’aide d’odeurs, de lumière infrarouge, de chaleur et de son, décrit The Guardian. Flotter pendant dix minutes dans « un univers apaisant de formes kaléidoscopiques et de musique relaxante » au milieu du centre commerçant de Londres ou de Birmingham ? Pourquoi pas.
Tout sauf du commerce de détail
Les séances de thérapie sexuelle, le coaching personnel ou l’hypnose font également partie des possibilités pour faire revenir les consommateurs dans les rues commerçantes après le coronavirus. Selfridges a compris qu’elle devait se concentrer sur des expériences et des services autres que le shopping pur pour donner un rôle durable aux magasins physiques. Précédemment, la chaîne a également organisé des événements sur des thèmes tels que la littérature et l’environnement.
Réduire les coûts ? Il faudra le faire ailleurs, par exemple avec le licenciement de 450 employés en 2020. Ou en optimisant l’utilisation de l’espace, indiquent les nouveaux propriétaires Central Group et Signa Holding. La joint venture austro-thaïlandaise prévoit notamment d’ouvrir un hôtel de luxe et de louer des appartements dans l’établissement emblématique d’Oxford Street.