Où peut-on trouver les magasins et les concepts retail les plus inspirants au monde ? Que nous disent-ils sur l’avenir du secteur ? Lors du RetailDetail Congress, le Captain of Retail Jorg Snoeck partagera de ses plus belles découvertes.
La fin du retail axé sur les ventes
Ces dernières années, Jorg Snoeck, fondateur de RetailDetail, s’est baladé entre Tokyo, New York, Séoul, Berlin, Dubaï, Shanghai et d’autres villes à la pointe de la technologie à la recherche des idées les plus audacieuses et les plus surprenantes en matière de retail. D’ailleurs, il revient à peine du voyage préparatoire à la RetailHunt d’octobre à Singapour.
Loin des sentiers battus, il partagera au RetailDetail Congress les concepts, tendances et idées les plus inspirants qu’il a rencontrés. À quoi ressemblera le « shopping du futur » ? « Il sera très difficile de survivre en jouant à la petite marchande. Esprit l’a encore prouvé récemment. Il n’y a qu’en Europe que les retailers et les marques s’en tiennent encore à un modèle essentiellement axé sur les ventes. Ce qu’on observe sur d’autres continents n’est pas comparable. La customer journey linéaire est morte », estime Jorg Snoeck.
Connexion intime
Pourquoi ? Le consommateur a changé : non seulement la population a évolué sur le plan sociodémographique, mais la numérisation a un impact considérable sur son comportement. « L’avenir arrivera plus tôt que prévu, la pandémie a ouvert une nouvelle ère : celle des “transition twenties”. Nous observons un comportement des consommateurs complètement différent, avec de nouvelles habitudes alimentaires, de nouvelles habitudes d’achat et une diversité sans précédent. »
La fragmentation du monde s’est prolongée dans le retail. Jorg Snoeck croit en ce que Meta appelle le « discovery commerce » : les magasins ne sont absolument pas morts, mais deviennent avant tout un lieu de rencontre et de découverte. En fait, c’est le seul endroit où une connexion personnelle est encore possible. « Dans le magasin, les marques peuvent conquérir les cœurs, se connecter et établir des relations individuelles. »
Les jeux, le plus grand univers du retail
La boutique Sephora de Dubaï, par exemple, est avant tout un point de données, où le détaillant en cosmétiques apprend littéralement à connaître le client pour le rediriger vers une espèce de métavers. « Le monde des jeux vidéo est le plus grand univers du retail qui soit : un marché mondial où il est possible de toucher des jeunes du monde entier. Et pourtant, on n’en entend jamais parler. Au Japon, Ikea travaille avec l’influenceur virtuel Imma, qui ne se contente pas d’apparaître dans le magasin physique de Tokyo : il y joue plusieurs rôles, y compris par le biais de la gamification. »
Jorg Snoeck considère les magasins comme des lieux de séduction dans un monde d’automatisation, de polarisation et de vieillissement. « Chez Fairprice à Singapour, on voit même des supermarchés devenir des lieux de rencontre : ils deviennent ainsi des “grocerants”, combinaison de grocery store et de restaurant. Pour le groupe croissant des personnes âgées – mais aussi des jeunes aussi – qui ne cuisinent pas eux-mêmes, il peut s’agir d’une bonne alternative au plat à emporter que l’on mange en solitaire… »
Précieux déchets
Comme l’explique également Melle Schellekens (The Good Roll), l’engagement social et environnemental est la nouvelle norme dans l’entrepreneuriat. Et une fois de plus, d’autres continents ont pris les devants. En Corée du Sud, Kolon Industries produit notamment du nylon et des airbags. Ils possèdent également leur propre marque d’articles de plein air, Kolon Sport, et disposent d’un magnifique magasin au cœur de Séoul. « L’hiver dernier, ils avaient transformé tout le rez-de-chaussée en un musée consacré à l’Antarctique et à la fonte des calottes polaires. »
« Le rez-de-chaussée est là pour la découverte, le magasin proprement est relégué au -1 ; c’est tout le contraire de ce que nous ferions ici. » Pour ses excédents de matériaux, Kolon a ensuite créé Re:Code, où de jeunes Coréens apprennent à fabriquer de nouveaux vêtements à partir de déchets dans des ateliers. « On obtient ainsi des pièces uniques et les déchets prennent soudainement de la valeur au lieu d’être un poste de frais. »
Au RetailDetail Congress 2024, vous aurez donc droit à du retail qui conquiert les cœurs, mais aussi à des keynotes d’Average Rob, Jysk, Gino Van Ossel, Thrive Beer, The Good Roll et bien d’autres encore !