Le propriétaire immobilier Retail Estates, actif dans le segment des magasins en périphérie, s’est accordé sur une réduction avec 85 % de ses locataires pour surmonter la crise du coronavirus. Brantano n’est pas l’un d’entre eux : « Nous n’avons pas pu regarder les comptes. Ça s’arrête là. »
« Brantano est drainé »
Le PDG, Jan Denys, a trouvé un terrain d’entente avec 85 % de ses locataires : « Dans l’ensemble, nous avons divisé les pertes par deux », a-t-il déclaré le week-end dernier dans De Tijd. Brantano, qui loue 32 magasins à l’entreprise, ne doit pas compter sur des réductions : « Nous n’avons pas pu regarder les comptes. Ça s’arrête là. »
Denys n’hésite pas à critiquer FNG : « Ils ne tirent pas un trait sur le concept du magasin ou sur les vendeurs, dans lesquels ils ont beaucoup investi, mais sur les tours de passe-passe financiers que M. Penninckx a organisés avec ses banquiers et ses actionnaires. C’est un ingénieur, il aime construire. J’ai bien l’impression que Brantano est drainé pour résoudre les problèmes du groupe mère. La question est de savoir dans quelle mesure l’enseigne sera drainée et qui l’achètera. Plusieurs grands groupes de chaussures pourraient le faire, notamment en Allemagne. »
Le runshopping comme atout
L’agent immobilier estime que sa société cotée en bourse est bien armée pour survivre à la crise du coronavirus sans subir trop de dégâts. « C’est parce que nous n’utilisons que 80 % des bénéfices. Nous avons un tampon », dit-il. De plus, il est actif dans un segment plus résistant dans le contexte de crise actuel : « Le runshopping est un atout pour nous, et ça le restera tant qu’il n’y aura pas de vaccin. Les magasins du centre-ville sont en difficulté, surtout privés de la fréquentation des touristes. »
Ce matin, FNG a annoncé la mise en œuvre d’une réorganisation judiciaire qui impliquera la fermeture de 47 magasins et la perte potentielle de 287 emplois. On ne sait pas encore combien de magasins Brantano locataires de Retail Estates sont menacés.