Les ministres tranchent en faveur de Just Under the Sky
Début décembre les sept opposants au projet avaient intenté un recours contre le permis socio-économique accordé tacitement à Just Under the Sky par la Ville de Bruxelles, qui n’avait pas réagi dans le délai légal de trois mois après l’introduction de la demande des promoteurs. Pourtant le Comité Socio-économique National pour la Distribution (CSEND) avait rendu un avis négatif, vu le lieu d’’implantation du complexe en dehors des zones commerçantes classiques.
Le comité interministériel constitué de cinq ministres – les ministres fédéraux Johan Vande Lanotte (Economie), Monica De Coninck (Emploi), Sabine Laruelle (Classes moyennes) et Melchior Wathelet (Mobilité) et le ministre régional de l’Economie, Benoît Cerexhe – disposait alors de 40 jours pour décider de l’octroi ou non du permis. A présent le comité a tranché en faveur de Just Under the Sky.
« Le gouvernement fédéral commet une grave erreur »
Selon Unizo le futur projet aura des conséquences désastreuses sur la mobilité et sur la qualité de vie dans les alentours du pont Van Praet. Actuellement la circulation y est déjà régulièrement à l’arrêt et un trafic supplémentaire ne ferait qu’aggraver les choses. D’autre part dans le plan régional d’affectation le site est inscrit en tant que zone réservée à l’industrie et aux PME.
Le fait que les autorités fédérales n’aient pas pris en compte ces arguments, est inacceptable pour Unizo. « En octroyant le permis socio-économique, le gouvernement fédéral commet la même erreur que le gouvernement flamand dans le dossier Uplace : ils ne tiennent pas compte de la plus-value des centres-villes et de la politique visant à renforcer le commerce dans les centres urbains », déplore Unizo.
Plus encore, Unizo estime que Just Under the Sky et d’autres grands projets de centres commerciaux prévus dans la périphérie de Bruxelles affaibliront les centres-villes, ce qui entraînera une augmentation du taux d’inoccupation et une détérioration des espaces commerciaux, ainsi qu’une plus grande insécurité et l’effritement des contacts sociaux entre les habitants locaux.
Traduction : Marie-Noëlle Masure