Quelques grandes entreprises familiales sud-coréennes, comme LG, Hyundai et Samsung, sont sous pression suite à leur lien étroit avec le gouvernement coréen. Cette relation ôterait toute chance de réussite à de nouvelles entreprises et ouvrirait la porte à la corruption.
Le gouvernement indirectement actionnaire
L’affaire remonte aux années 1960 : le président de l’époque avait décidé de confier de grands projets à certaines entreprises, afin de moderniser le pays. Souvent ces projets étaient financés par des prêts accordés par le gouvernement, qui de ce fait est indirectement actionnaire de ces grandes entreprises.
Mais aujourd’hui le peuple coréen se demande si ce lien étroit entre le gouvernement et ces grandes entreprises familiales doit persister. Certains politiciens pensent eux aussi qu’il s’agit d’un héritage du passé qui doit être abandonné. D’autre part ils estiment que les cinq plus grandes entreprises familiales ont une trop forte emprise sur le marché sud-coréen et qu’elles empêchent ainsi les petites entreprises de se développer.
Rappelons également qu’en décembre 2016 la présidente coréenne Park Geun-hye a été destituée pour son implication dans un grand scandale de corruption. Samsung et d’autres grandes entreprises auraient payé le gouvernement en échange de certaines faveurs. Le nom du vice-président Jay Y. Lee de Samsung est cité dans ce dossier, mais celui-ci nie toute implication.