Après un premier test réussi l’année dernière, Playmobil élargit sa gamme pour adultes en y incluant la voiture de James Bond. Motif : les enfants décrochent à un âge de plus en plus précoce.
Nostalgie
L’année dernière, Playmobil a brièvement exploré le marché des adultes avec la célèbre DeLorean de la trilogie Retour vers le futur. Le concept a fait mouche, et le célèbre fabricant de jouets a décidé de lancer une toute nouvelle gamme destinée aux adultes. « Il s’agit de licences de franchises et séries qui jouent sur la fibre nostalgique, comme James Bond, l’Agence Tous Risques ou Star Trek », explique l’Account Manager Olivier Goris à Het Nieuwsblad. « Mais aussi des voitures emblématiques comme la Coccinelle de Volkswagen. Nous nous adressons ainsi au marché des collectionneurs adultes. Mais rien n’interdit évidemment aux enfants d’y jouer aussi. »
Avec sa gamme pour adultes, Playmobil suit l’exemple de l’autre géant du jouet, Lego, qui a déjà introduit avec succès de grandes boîtes liées à Sar Wars. « Il existe même une importante communauté de collectionneurs qui les achètent juste pour les garder et non pour jouer avec », explique Jan Foblets, directeur général de la chaîne de jouets Fun.
Un marché qui se contracte
Playmobil affirme que le marché des ventes traditionnelles se contracte, car les enfants passent à autre chose de plus en plus tôt. « Autrefois, même des enfants de quinze ans jouaient aux Playmobil. Aujourd’hui, nous évaluons l’âge limite à dix ou onze ans. Il faut donc réfléchir à la manière de lier des clients par la suite. C’est ainsi qu’on en arrive au marché des adultes », poursuit Olivier Goris.
De son côté, Jan Foblets souligne que le marché des adultes peut être très lucratif pour les fabricants de jouets, car eux disposent leur propre budget. Les enfants dépendent en revanche de leurs parents. Mais seules les grandes marques pourraient franchir le pas, estime Jan Foblets : outre Lego et Playmobil, il voit un potentiel pour une marque comme Barbie . « Mais c’est à peu près tout… »