Manque de sécurisation
Les prévisions du SNI sont basées sur les chiffres de ces cinq dernières années. Ceux-ci ont révélé que la criminalité s’est déplacée des supermarchés et des banques vers le commerce de détail, où davantage de cash circule et où la sécurisation est plus restreinte. Autres cibles très populaires : les fritures, les night shops et les librairies.
En 2010 982 commerces de détail ont subi un braquage avec violence, en 2011 ce nombre s’élevait à près de 1.040, soit 3 commerces par jour. Pour 2012 les chiffres définitifs n’ont pas encore été communiqués.
Davantage de stimulations financières ?
Afin de limiter les risques, le SNI plaide pour une diminution des coûts des paiements électroniques, une approche plus proactive des conseillers en prévention, une surveillance policière accrue et des sanctions juridiques plus sévères pour les criminels.
Concrètement le SNI propose une déduction fiscale majorée pour l’acquisition d’un terminal de paiement. Cette mesure est déjà valable pour certains investissements de sécurisation, notamment les frais d’abonnement pour une connexion avec une centrale d’alarme agréée ou encore les frais liés au transport sécurisé par une entreprise de surveillance agréée. Depuis 2009 ces frais sont déductibles à 120%.
Toutefois le SNI maintient que le moyen le plus efficace de réduire la criminalité est une approche judiciaire plus sévère. 80% des braqueurs semblent être des récidivistes. Un criminel condamné pour braquage écopera au maximum de 10 ans. C’est pourquoi l’organisation des indépendants réclame des sanctions plus sévères de la part de la justice.
Traduction : Marie-Noëlle Masure