En raison de la crise du coronavirus, une grande majorité des boutiques en ligne européennes s’attendent à une baisse des ventes et des bénéfices cette année. Elles craignent également que les emplois ne soient mis sous pression. Ce pessimisme est assez étonnant puisqu’on s’attend généralement à ce que les boutiques en ligne soient les bénéficiaires de la fermeture obligatoire des magasins physiques.
Le pessimisme l’emporte
La principale conclusion de l’enquête est que 65 % des personnes interrogées s’attendent à une baisse des ventes et craignent par conséquent de devoir licencier du personnel. 60 % des associations professionnelles pensent que la pandémie va entrainer des problèmes de financement dans le secteur et pas moins de 70 % s’attendent à une baisse des bénéfices au cours de l’année à venir.
L’enquête s’est également penchée sur l’état actuel des boutiques en ligne : il en ressort que la moitié des boutiques en ligne avaient alors déjà enregistré une diminution des commandes (l’enquête s’étant déroulée du 17 au 19 mars). Six magasins en ligne sur dix rapportent également faire face à des retards de livraison. Même un géant comme Zalando note une baisse du nombre de commandes : « Depuis la mise en place des mesures de restrictions de la vie publique, nous avons constaté des effets négatifs consistant en une baisse de la demande dans les zones touchées », a déclaré le retailer en ligne selon Fashion Network. Auparavant, la boutique en ligne allemande n’avait pas constaté d’impact majeur du coronavirus sur ses activités.
L’organisation faîtière Ecommerce Europe a interrogé les associations professionnelles nationales, dont BeCommerce, SafeShops.be et Thuiswinkel.org, sur les conséquences possibles de la crise de la couronne. L’enquête de l’organisation s’est déroulée du 17 au19 mars. Dans l’intervalle, certains pays ont déjà pris de nouvelles mesures plus strictes contre la propagation du coronavirus.