Le résultat du vote sur la création du premier syndicat américain chez Amazon pourrait être invalidé. Le géant de l’e-commerce aurait fait pression sur ses collaborateurs pour qu’ils votent contre.
Vote historique
En avril, les travailleurs de l’entrepôt de Bessemer, en Alabama, ont pu s’exprimer sur la création du tout premier syndicat chez Amazon États-Unis. L’affaire a donc suscité une grande attention au sein de la presse mondiale. Au final, une grande majorité des travailleurs a voté contre la création d’un syndicat.
Selon Charged Retail, qui s’appuie sur des articles du Washington Post, l’affaire n’est peut-être pas close. Un fonctionnaire du National Labor Relations Board (NLRB), une agence qui veille à la bonne application du droit du travail, a révélé qu’Amazon avait exercé des pressions sur ses employés pour qu’ils votent contre la formation d’un syndicat. Le résultat du vote doit donc être annulé.
Le Retailers and Department Stores Union (RWDSU) n’avait pas admis le résultat du vote, accusant Amazon d’intimidation et de propagande antisyndicale. Le syndicat avait également recueilli des preuves qui ont été soumises au NLRB.
Avis officiel
Le fonctionnaire du NLRB en charge a transmis une recommandation officielle au directeur régional du NLRB à Atlanta. Ce dernier décidera si le résultat doit être annulé et si un nouveau vote doit avoir lieu. « Amazon a triché, ils ont été pris et ils seront tenus responsables », a déclaré le président du RWDSU, Stuart Appelbaum. « Nous soutenons la recommandation de conseiller : il faut le NLRB annule le résultat et ordonne un nouveau vote. »
Amazon emploie aujourd’hui près d’un million de personnes aux États-Unis (sans compter les entrepreneurs indépendants comme les chauffeurs routiers). Dans le monde entier, la société d’e-commerce emploie 1,3 million de personnes. Il s’agit du deuxième employeur des États-Unis après Walmart, qui emploie actuellement près de 1,6 million de personnes.