Il n’y a jamais eu aussi peu de magasins en Flandre et à Bruxelles. En trois ans, près de 2 400 magasins ont disparu. Toutefois, cela ne signifie pas que le taux d’inoccupation est en forte hausse.
6 % de magasins en moins
Les taux de vacance ont diminué pour la première fois, a indiqué Locatus en février 2022. Les mesures de soutien gouvernementales avaient maintenu artificiellement en vie de nombreuses entreprises pendant la pandémie. Maintenant que ces mesures ont disparu et que la confiance des consommateurs est en chute libre, une nouvelle analyse de De Tijd montre une image différente.
Depuis 2019, le nombre de magasins en Flandre et à Bruxelles a diminué de quelque 4,5 %, selon les calculs du journal. Il y a en effet près de 2 400 magasins en moins. En conséquence, le nombre de magasins est aujourd’hui inférieur à celui de 2008. Ce sont surtout les magasins de produits ménagers, de produits électroniques et de vêtements qui ont cessé de fonctionner.
L’impact est particulièrement visible dans les centres-villes des grandes villes : aujourd’hui, ces centres commerciaux comptent plus de 6 % de magasins en moins. Dans des villes comme Bruges, Ostende et Louvain, il faut se contenter de beaucoup moins de magasins. Le chef de file est Sint-Niklaas avec 9 % de magasins en moins qu’en 2019. Seule Malines constitue une exception notable : on y trouve aujourd’hui plus de magasins qu’avant la pandémie.
Les niveaux d’inoccupation se stabilisent
En dehors des centres-villes – dans les centres commerciaux ou les magasins en périphérie – les commerces ont généralement mieux résisté. Pendant la pandémie, de nombreuses consommateurs ont préféré les magasins avec parking, afin de pouvoir s’y rendre rapidement et en toute sécurité en voiture sans avoir à traverser la foule de la ville.
Cependant, les villes et les municipalités réussissent de mieux en mieux à lutter contre les magasins vacantes en réaménageant les locaux commerciaux inutilisés. Malgré la baisse du nombre de magasins, le taux d’inoccupation en Flandre et à Bruxelles a à peine augmenté : de 9,9 % en 2019 à 10,8 % maintenant.
Conformément à ce que Locatus indiquait en février, certaines villes parviennent même à réduire leur taux d’inoccupation. C’est notamment le cas à Genk et à Anvers. Mais il restent d’autres cas : à Gand, le taux d’inoccupation a augmenté de pas moins de 40 %. Bruges, Roeselare et Louvain doivent également faire face à des taux d’inoccupation beaucoup plus élevés.