Pour la troisième année consécutive, le taux d’inoccupation en Belgique a diminué, plus que les années précédentes. Pourtant, il y a moins d’entrepreneurs en activité…
Des magasins disparaissent
Le nombre de locaux vacants a diminué de près d’un pour cent, passant de 11,3 % au début de 2023 à 10,4 % à la fin de l’année. Le nombre total de mètres carrés utilisés pour le commerce de détail (surface de vente) a également diminué, passant de 9,2 % à 8,4 %.
Il est frappant de constater que ces chiffres ne signifient pas qu’un grand nombre de nouveaux détaillants se sont installés, ni que les détaillants existants ont ouvert davantage de magasins. Au contraire, le nombre de magasins a diminué de plus de 3 000 d’ici à 2023.
Au cours de l’année écoulée, 3.000 locaux commerciaux ont, dans l’ensemble, en effet changé de fonction, indique Locatus. Des recherches antérieures avaient déjà montré que nombre de ces locaux étaient devenus des établissements de restauration, du moins dans les rues commerçantes.
Une prise de conscience
Le commerce électronique implique tout simplement une réduction du nombre de magasins nécessaires, conclut Locatus. Par conséquent, le changement de fonction est depuis longtemps une tendance internationale et une évolution positive, selon le bureau d’études. Toutefois, jusqu’à la décennie précédente, cette transformation n’a eu lieu que de manière très limitée dans les villes belges. Ces dernières années, il semble que l’on prenne de plus en plus conscience.
En conséquence, le nombre de biens vacants a diminué de près de 2 500, ce qui a également réduit le taux d’inoccupation. C’est en Flandre que le taux d’inoccupation a le plus baissé (de 10,6 % à 9,6 %). En région bruxelloise, il a le moins baissé (de 11,4 % à 10,7 %). Dans le commerce de détail, ce sont surtout les magasins de produits électroménagers qui ont disparu (-7%), suivis par les vendeurs de chaussures et de maroquinerie (-4%).