Le hard-discounter russe Mere, qui a annoncé d’importants projets d’expansion en Europe occidentale cette année, a détaillé ses projets pour le marché français. La chaîne souhaite ouvrir trois magasins dès le mois d’octobre et veut être présente dans toutes les grandes villes françaises à terme. La Belgique attend toujours l’ouverture du premier magasin à Opwijk.
Jusqu’à 30 % moins cher que la concurrence
Pour ses premiers magasins en France, Mere a opté pour le nord-est : Pont-Sainte-Marie (près de Troyes), Sainte-Marguerite (dans les Vosges) et Thionville (juste au sud du Grand-Duché de Luxembourg). On notera ainsi que bien que Mere dise vouloir conquérir les métropoles, aucun de ces magasins n’est situé dans une grande zone urbaine.
La stratégie d’expansion est identique dans les autres pays où Mere a récemment débarqué. La chaîne ne construit pas de nouveaux magasins, mais recherche des locaux existants de superficies plutôt modestes : 800 à 1 200 m².
Le positionnement commercial laisse également peu de place à l’imagination. Sur le site français de Mere, les fournisseurs potentiels savent eux aussi ce qui leur reste à faire : « Le prix du produit dans le supermarché, frais de transport compris, doit être inférieur de 20 à 30 % à celui de la concurrence », précise le texte. Et ce n’est pas tout : le fournisseur devra reprendre tous les invendus.
Opwijk
Mere ne fait donc pas dans la diversification régionale. Le modèle sera déployé uniformément sur tous les nouveaux marchés ciblés par la chaîne. Et il en va de même en Belgique, où l’ouverture du premier magasin à Opwijk se fait toujours attendre. RetailDetail a pu constater sur place que des travaux sont en cours. La première rangée de caddies ornés du logo de Mere est déjà là, mais il reste beaucoup de travail.
À l’annonce du magasin, Mere visait une ouverture en septembre. Ce délai semble de plus en plus court. Le site web belge ne parle toujours que deux langues : l’anglais et le russe, malgré des boutons prometteurs pour le néerlandais et le français. L’offre d’emploi pour un « agent » chargé de trouver de nouveaux emplacements est toujours là. Il reste donc à Mere un peu moins d’un mois pour terminer le magasin, engager du personnel et trouver des fournisseurs. Ces derniers devront également être capables de livrer « moins cher » que la concurrence et de reprendre les invendus. Le suspense est à son comble.