Comme en Belgique, le hard-discounter russe Mere n’est toujours pas parvenu à réaliser ses ambitions en France. Les médias français rapportent que la chaîne n’a pas encore franchi aucune étape concrète dans l’ouverture des magasins annoncés. L’objectif d’une inauguration en octobre semble désormais intenable.
Aucune demande de permis n’a encore été déposée
Mere n’a annoncé ses projets pour le marché français qu’au début du mois dernier, et ils ont immédiatement semblé très concrets. Il y était question d’ouvrir trois sites dès le mois d’octobre. Toutes les grandes villes françaises auront leur magasin par la suite.
Il semble cependant que Mere ait du mal à joindre l’acte à la parole. Le journal français Le Parisien a ainsi noté que Mere n’avait encore déposé dans aucune des villes les demandes nécessaires pour que les magasins deviennent une réalité. Concrètement, cela signifie que les premières ouvertures n’auront pas lieu avant la fin de l’année, voire 2022.
Le processus de délivrance des permis prend en effet rapidement environ deux mois. Et l’enquête du Parisien montre qu’un représentant de Mere ne s’est encore manifesté dans aucune des municipalités susmentionnées pour entamer ce processus.
Opwijk
Cette situation n’est pas sans rappeler celle de la Belgique : quand il a été annoncé au début de l’année que Mere ouvrirait sa première succursale à Opwijk dans un bâtiment qui abritait auparavant un magasin du défunt concept Red Market, il est rapidement apparu que les autorités locales n’avaient encore reçu aucune demande.
Cet obstacle a aujourd’hui été franchi, mais les étapes suivantes prennent du temps. La deadline initiale – grande ouverture en septembre – est en tout cas dépassée. Et RetailDetail a de nouveau pu constater sur place qu’il restait beaucoup à faire dans l’aménagement des magasins.
Sans compter qu’on peut se demander dans quel délai le magasin pourra être approvisionné avant de recevoir les premiers clients. Mere applique en effet des conditions très strictes à ses fournisseurs : ils doivent proposer leurs produits à des prix nettement inférieurs à ceux de la concurrence (en France, ils doivent être 20 à 30 % moins chers) et assurer eux-mêmes la livraison des articles et de la reprise des invendus. Cette politique a déjà entraîné un retard dans l’inauguration du premier magasin britannique : il y avait tout simplement trop peu de produits dans les rayons.