La chaîne de magasins Mega World a fait aveu de faillite : la cour d’appel ayant décidé lundi matin que le détaillant ne bénéficierait pas de la protection contre ses créanciers, il n’y avait pas d’autre issue. 650 emplois seront perdus.
Montagne de dettes
C’est la fin de la sombre histoire de la chaîne de magasins Mega World, une histoire qui avait commencé en février, lorsque l’entrepreneur hollandais Dirk Bron a repris les magasins Blokker en Belgique au groupe Mirage Retail. Le tribunal de l’entreprise avait déclaré la chaîne en faillite à la demande des administrateurs provisoires. L’entreprise, trop surendettée, ne pouvait plus être sauvée. De plus, la direction n’a pas présenté de plan de sauvetage crédible.
Mega World a donc appris appris le 2 novembre que la protection contre ses créanciers ne lui serait pas accordée, mais le détaillant a fait appel de cette décision. La procédure d’appel en cours, le tribunal de l’entreprise ne pouvait pas prononcer la faillite. Mais depuis lundi matin, lorsque la cour d’appel a définitivement débouté la demande de protection judiciaire, plus rien ne s’opposait à la faillite.
Enquête pénale
Les administrateurs provisoires ont été nommés en qualité de curateurs. Ils doivent maintenant essayer de trouver des acheteurs pour les stocks restants et pour le mobilier des magasins, ainsi que des repreneurs pour les baux de 122 magasins. La plupart de ces magasins sont bien situés, et certains seront probablement réaménagés. Selon les curateurs, une chaîne néerlandaise d’articles pour enfants avait déjà manifesté son intérêt, et elle n’était pas la seule, rapporte De Standaard. Pour les quelque 650 employés, il y a peu d’espoir : ils devront chercher un nouvel emploi dans un contexte difficile.
Pour le propriétaire, Dirk Bron, l’affaire n’est pas encore tout à fait close : il est soupçonné de faux en écriture, d’usage de faux, de falsification des comptes annuels et d’abus de biens sociaux. Depuis l’acquisition, Mega World n’a pas encore payé la TVA, les cotisations de sécurité sociale ni les impôts. Le montant total de la dette dépasserait les 40 millions d’euros. Une enquête pénale est en cours : l’entrepreneur risque jusqu’à cinq ans de prison.