La chaîne britannique Marks & Spencer a du mal à remonter la pente. En marge de ses résultats semestriels l’enseigne a annoncé son intention de ralentir ses projets d’expansion de ses magasins alimentaires.
Ralentissement du rythme d’ouverture de nouveaux magasins
Afin de sortir de l’impasse, Marks & Spencer procède depuis un certain temps déjà à une vaste réorganisation, impliquant l’abandon des projets d’expansion en Europe pour se concentrer quasi exclusivement sur le marché britannique. En outre il avait été décidé de réduire l’espace dédié aux vêtements et d’ouvrir davantage de magasins alimentaires Simply Food.
En marge de la publication de ses résultats semestriels, le groupe vient maintenant d’annoncer l’accélération de la réduction des surfaces dédiées à l’habillement et aux produits pour le maison. Par ailleurs l’enseigne a revu ses projets concernant les magasins Simply Food, dont le rythme d’ouvertures sera ralenti. Des mesures jugées nécessaires par Marks & Spencer qui souffre des conséquences de la faiblesse de la livre britannique.
Diminution des marges
Suite à la faiblesse de la livre, les coûts ont fortement augmenté, mais vu la rude concurrence sur le marché alimentaire, Marks & Spencer ne peut répercuter entièrement les prix plus élevés sur le client. Ces derniers mois l’enseigne a même procédé à des réductions de prix. Le chiffre d’affaires du segment alimentaire a beau avoir progressé de 4,4% durant les six premiers mois de l’exercice, cette croissance provient essentiellement de l’ouverture de nouveaux magasins. Suite à la baisse des prix et la hausse de l’inflation, les marges ont diminué.
Mais quelques notes positives viennent éclairer ce tableau assez sombre. Selon Marks & Spencer, les ventes de vêtements commencent à se redresser : au semestre dernier le chiffre d’affaires du segment habillement a augmenté de 5,3%, car l’enseigne a accordé moins de réductions. Le chiffre d’affaires total de Marks & spencer a progressé de 2,6% à 5,13 milliards de livres (5,8 milliards d’euros). Par contre le bénéfice ajusté avant impôts a reculé de 5,3% à 219,1 millions de livres (250 millions d’euros).
« Nous avons bien progressé dans le solutionnement des problèmes immédiats de M&S, que j’ai évoqués l’an dernier », commente le CEO Steve Rowe. « Nous reconnaissons que nous faisons face à de forts vents contraires dans l’alimentaire, auxquels nous allons nous attaquer durant le reste de l’année. »