Il semble de plus en plus probable que LVMH ne rachètera pas le joaillier américain Tiffany & Co pour la somme de 16,2 milliards de dollars convenue à la fin de l’année dernière. Le secteur du luxe est sous pression et le groupe français veut obtenir un meilleur prix.
Effondrement du cours
Aujourd’hui, LVMH a brièvement commenté que « le groupe n’envisageait pas d’acheter des actions Tiffany sur le marché », écrit Fashion Network. Le cours de l’action du bijoutier est tombé à 114 dollars (100 euros) à la Bourse de New York, largement en deçà des 135 dollars (soit 120 euros aujourd’hui) négociés en novembre de l’année dernière.
L’action Tiffany a décroché cette semaine après la parution d’un article dans le magazine de mode WWD faisant état de doutes de Bernard Arnault quant au prix d’achat élevé de Tiffany alors que l’industrie du luxe est frappée de plein fouet par la crise du coronavirus. Ce point était à l’ordre du jour de la réunion du conseil d’administration mardi soir.
Spéculations
L’objectif poursuivi par LVMH avec la déclaration d’aujourd’hui n’est pas tout à fait clair. Le groupe suggère que l’acquisition se poursuivrait, mais la formulation semble délibérément ambiguë : par exemple, elle ne confirme pas que le groupe respectera l’accord initial.
Certains observateurs émettent aujourd’hui l’hypothèse que LVMH a délibérément révélé l’objet de la réunion du conseil d’administration de mardi à WWD afin de faire baisser le cours de l’action Tiffany sur le marché et de mettre ainsi Bernard Arnault en meilleure position pour renégocier un prix d’achat plus avantageux pour le joaillier.