Le rachat des chaînes d’optique Pearle et GrandVision par EssilorLuxottica se heurte aux objections de la Commission européenne. Le producteur de Ray-Ban et Varilux deviendrait trop puissant à l’issue de la fusion.
Concurrence libre
La Commission européenne formule des objections claires au projet d’acquisition de GrandVision, la société mère de Pearle, par le fabricant de lunettes EssilorLuxottica. Le groupe franco-italien, qui propose 7,2 milliards d’euros pour les chaînes d’optique, porterait préjudice à la concurrence.
L’UE devrait publier dans les jours à venir une communication faisant état de plusieurs objections à l’opération, signale Reuters à partir de sources internes. La Commission répond ainsi aux préoccupations soulevées par les détaillants et les fabricants de lunettes concurrents au cours de l’enquête sur la concurrence dans le secteur. Cette enquête se serait notamment concentrée sur la position du groupe fusionné sur les marchés britanniques et italien.
L’autorité européenne de la concurrence ne rendra pas de conclusion définitive avant le 13 août, mais en soulevant déjà plusieurs points problématiques, l’UE espère contraindre les deux parties à faire des concessions et à procéder à certains ajustements. Au terme de l’acquisition, le fabricant de lunettes et de lentilles EssilorLuxottica prendra le contrôle de quelque 7 000 points de vente dans le monde.