La Commission européenne ouvre une enquête sur AliExpress, filiale d’Alibaba, pour vente de produits contrefaits. L’entreprise chinoise n’en ferait pas assez pour se conformer à la nouvelle loi sur les services numériques (Digital Services Act, DSA).
Produits illégaux
Plus précisément, l’affaire porte sur la vente de faux médicaments et de faux compléments alimentaires, ainsi que sur des méthodes illégales de recrutement de clients. L’offre de « produits illégaux et dangereux » est un problème particulièrement important pour le commissaire européen Thierry Breton.
L’Europe s’agace également du manque de transparence : la Commission souhaite par exemple « un registre fiable et consultable des annonces ». AliExpress ne protégerait pas suffisamment les mineurs contre les « contenus nuisibles » et utiliserait les données de ses clients bien au-delà de ce qui est autorisé, selon De Tijd et d’autres sources.
Une amende d’un million d’euros
Si l’enquête débouche sur une sanction concrète – ce qui est loin d’être acquis – l’UE pourrait imposer une amende maximale de 6 % du chiffre d’affaires mondial. Pour un géant mondial comme AliExpress, cela pourrait représenter des dizaines de millions d’euros.
L’enquête ne concerne pas seulement AliExpress : d’autres grands acteurs du secteur numérique sont également surveillés pour leur gestion des « deepfakes » et de l’accès aux sites pornographiques.