Dans le cadre de la législation sur les services numériques, l’Europe exige plus de transparence de la part du marché en ligne chinois Temu et des mesures supplémentaires contre les contrefaçons et les produits dangereux ou illégaux.
« Une très grande plateforme en ligne »
En raison de la popularité croissante de Temu, la Commission européenne considère désormais l’acteur du commerce électronique comme une « très grande plateforme en ligne ». En conséquence, l’entreprise chinoise doit se conformer à la législation plus stricte prévue par le « Digital Services Act », le règlement européen sur les services numériques.
D’ici à la fin du mois de septembre, Temu devra rendre compte des mesures prises par la plateforme pour lutter contre la diffusion de contenus illégaux, de produits de contrefaçon ou de produits dangereux. L’entreprise devra également prendre des mesures supplémentaires pour protéger les consommateurs mineurs. En outre, l’UE exige la transparence sur les algorithmes utilisés par Temu et sur les vendeurs actifs sur la plateforme.
75 millions d’utilisateurs
Le règlement sur les services numériques impose ces exigences à toutes les plateformes en ligne qui comptent plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels en Europe. Avec pas moins de 75 millions d’utilisateurs, Temu, une filiale du géant chinois du commerce électronique Pinduoduo, a largement dépassé ce seuil depuis un certain temps. Zalando, Shein et Amazon, entre autres, sont également concernés par la réglementation.
Il y a quinze jours à peine, l’organisation européenne de consommateurs BEUC et 17 organisations nationales de consommateurs ont déposé une plainte contre le marché chinois pour son manque de transparence et son recours à des techniques de manipulation.