En 2016 le néerlandais Blokker Holding a essuyé une énorme perte de 180 millions d’euros, dont plus de la moitié est due aux coûts de restructuration du groupe.
Vaste réorganisation
Le 16 mai Blokker Holding annonçait son intention de se focaliser entièrement sur son enseigne phare Blokker aux Pays-Bas et en Belgique, dont les débuts remontent à 1896. Les autres chaînes du groupe – Intertoys, Maxi Toys, Xenos, Big Bazar et Leen Bakker – ont été mises en vente. Entre-temps Leen Bakker est déjà passé aux mains de la société d’investissement Gilde Equity Management. Selon la direction, les trois segments (articles ménagers, jouets et maison) dans lesquels le groupe était actif, étaient devenus trop compétitifs, d’où la nécessité de se recentrer.
Cette réorganisation est le résultat d’une opération de restructuration au sein des diverses enseignes qui s’est accompagnée de charges non-récurrentes s’élevant à plus de 100 millions d’euros. De ce fait la perte de 52 millions d’euros de 2015 s’est creusée pour plonger à 180 millions d’euros en 2016.
Parallèlement l’an dernier le groupe Blokker a vu son chiffre d’affaires diminuer de 5% à 1,965 milliard d’euros. Cette baisse s’explique en grande partie par la fermeture de 105 magasins. Mais même en excluant ces fermetures, il reste une baisse de 2,3%.
Quelques notes positives
Néanmoins Blokker souligne quelques notes positives : l’an dernier les ventes en ligne ont progressé de 30% à 173 millions d’euros ; hausse que le groupe attribue à l’élargissement de l’assortiment du webshop et à l’augmentation du nombre de points de commande en magasin de 233 à 918. Le chiffre d’affaires des points de commandes en ligne représente désormais près de 10% du chiffre d’affaires online total.
En outre les magasins Blokker de la nouvelle génération ont affiché la croissance attendue durant les premiers mois de 2017. Ce nouveau concept propose 5.000 produits en magasin et 35.000 produits online.
Le groupe dit disposer d’une solide base financière afin de mener à bien cette réorientation : l’entreprise bénéficie d’une solvabilité de 47,5% et n’a pas de dettes nettes. De plus, récemment une ligne de crédit de 485 millions d’euros a été prolongée jusqu’en 2021 par les actionnaires.
Par ailleurs le flux de trésorerie issu des activités opérationnelles s’est amélioré, passant de -43 millions d’euros en 2015 à +8 millions d’euros en 2016.