Les inquiétudes liées à l’inflation poussent les consommateurs américains à opter pour des produits moins chers et en plus petites quantités. Dans ce contexte difficile, Walmart attire de plus en plus de clients aisés.
Des revenus plus élevés
Les consommateurs américains font de plus en plus attention à leur porte-monnaie, comme le voit Walmart. Les consommateurs optent pour des emballages plus petits et achètent des produits tels que du thon et des haricots en conserve au lieu de la charcuterie et le bœuf, a déclaré le directeur financier John David Rainey à CNBC. Ils optent aussi plus souvent pour le paiement par carte de crédit plutôt que par carte de débit ordinaire.
Les consommateurs sont rebutés par la hausse des prix de l’énergie, des denrées alimentaires et du logement. Mais pour un discounter réputé comme Walmart, ce n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle : le détaillant attire de nouveaux clients issus de groupes à revenus plus élevés, et gagne ainsi des parts de marché. En conséquence, la société présente des chiffres trimestriels meilleurs que prévu.
Diminution limitée des bénéfices
Les magasins américains Walmart ont vu leurs ventes comparables augmenter de 6,5 % au deuxième trimestre. Sam’s Club a même augmenté de 9,5 % et n’a jamais eu autant de membres. Le commerce électronique a progressé de 12 %. Toutefois, le bénéfice d’exploitation a diminué de 6,8 % en raison de remises sur les prix, d’une baisse de la demande de produits à forte marge (tels que l’électronique et l’habillement) et d’une hausse des coûts de main-d’œuvre.
Dans l’ensemble, les analystes estiment que les résultats trimestriels sont plutôt rassurants, après l’avertissement choquant sur les bénéfices du mois dernier qui a eu un impact négatif sur la quasi-totalité du secteur de la distribution. Walmart s’attend maintenant à ce que les bénéfices pour l’ensemble de l’année diminuent de 9 à 11 %, ce qui est légèrement mieux que les 11 à 13 % prévus précédemment.