La deuxième vague de coronavirus entraine avec elle une nouvelle série de confinements en Europe. Les nouvelles mesures applicables en Belgique appartiennent déjà presque au passé dans certains autres pays. Voici ci-dessous un aperçu des lockdowns et de leur impact sur le commerce de détail en Europe.
Allemagne
Dans le courant de la semaine passée, l’Allemagne a débuté un confinement partiel d’une durée de cinq semaines, comprenant la fermeture du secteur horeca et culturel. Les nuitées touristiques à l’hôtel ne sont plus autorisées, les clubs de fitness, les saunas ou les piscines doivent également garder porte close. Les magasins restent ouverts, mais avec une limite d’un client par dix mètres carrés.
France
Bien que le président Macron ne souhaite pas un arrêt complet de l’économie, un confinement a également été décrété en France. Les mesures s’appliquent jusqu’au 1er décembre. Son gouvernement a annoncé la fermeture des magasins non essentiels et des établissements horeca. Cette décision a néanmoins provoqué un tollé immédiat. En effet, l’Hexagone abrite un très grand nombre d’hypermarchés dont l’offre comprend, outre les denrées alimentaires, pratiquement toutes les autres catégories de produits. Dimanche, le Premier ministre Castex a donc annoncé suivre l’exemple belge et interdire également la vente de produits non essentiels dans les supermarchés. Si la situation semble être à nouveau sous contrôle dans deux semaines, la France envisage de rouvrir certains magasins, notamment en raison des importants achats de fin d’année (pour le détail).
Grèce
Le pays a opté pour une approche locale avec des zones à haut risque et d’autres sous surveillance, ce qui devrait permettre d’éviter un lockdown général. Partout où le nombre d’infections atteint un pic, les bâtiments sportifs, les établissements de restauration et les maisons de culture doivent fermer. Les magasins peuvent néanmoins rester ouverts et il n’y a aucune limitation de déplacement.
Irlande
Le confinement (autoproclamé) le plus strict d’Europe a lieu en Irlande : depuis le 19 octobre, les mesures ont été renforcées pour une durée de six semaines, celles-ci imposent également des restrictions au niveau des déplacements des citoyens. La population est invitée à rester chez elle et à ne pas dépasser un rayon de cinq kilomètres autour de son habitation. Les magasins non essentiels sont fermés jusqu’en décembre et les magasins autorisés à ouvrir ne peuvent vendre de marchandises non essentielles. Cependant, le fait que le ministre d’État à l’Emploi et au Commerce de détail, Damine English, interrogé par la presse ait répondu que « les vêtements n’étaient pas essentiels » a provoqué l’hilarité générale dans le pays.
Italie
Aucun confinement n’est actuellement décrété, mais le Premier ministre Conte tente d’introduire des lockdowns locaux dans les villes les plus touchées. Une des mesures envisagées consisterait à ne pas ouvrir les centres commerciaux pendant le week-end. Les gymnases et les cinémas sont déjà fermés dans tout le pays et une fermeture à 18 h est entrée en vigueur pour le secteur horeca.
Pays-Bas
Un confinement partiel y est en cours depuis la mi-octobre, les boutiques du pays doivent fermer à 20 heures au plus tard. Seuls les magasins d’alimentation peuvent rester ouverts plus longtemps, mais la vente ou la livraison d’alcool est interdite après cette heure-là. Les établissements horeca doivent garder porte close. Un lockdown complet ne sera peut-être pas nécessaire, a déclaré le Premier ministre Rutte ce week-end.
Autriche
Une période de confinement y débutera mardi et se terminera fin novembre, elle implique, entre autres, la fermeture du secteur horeca et culturel. Les magasins peuvent encore rester ouverts.
Portugal
À partir du 4 novembre, les lockdowns locaux s’étendront à une grande partie du pays. Les magasins ont le droit de rester ouverts jusqu’à 22 heures, mais le Premier ministre Costa demande à la population de rester chez elle autant que possible dans les 121 communes qui seront concernées par le confinement.
Espagne
Des mesures locales et des lockdowns sont déjà en vigueur en Espagne depuis un certain temps déjà. Au niveau national, un couvre-feu est imposé et l’état d’urgence a été décrété. Cependant, on ne parle pas encore d’un confinement général.
République tchèque
Le pays possédant le deuxième plus grand nombre de cas Covid après la Belgique est en confinement depuis le 22 octobre jusqu’au 3 novembre (au moins). Les magasins non essentiels sont fermés et les déplacements de la population sont limités : seuls les déplacements nécessaires pour travailler, rendre visite à sa famille, acheter des produits de première nécessité et consulter un médecin ou les autorités sont autorisés.
Royaume-Uni
Samedi, le Premier ministre Johnson a annoncé un nouveau lockdown attendu depuis longtemps en Angleterre. Les magasins non essentiels doivent fermer pendant un mois, en espérant que de cette façon la période de fin d’année ne tombe pas (complètement) à l’eau pour les commerçants. Contrairement à la France et à la Belgique, les supermarchés en Angleterre sont autorisés à vendre des produits non essentiels.
L’Écosse n’est pas concernée par cette mesure : elle fonctionne désormais selon un système à cinq niveaux, les magasins non essentiels fermant dès le quatrième niveau. Toutefois, à l’heure actuelle, aucune partie du territoire n’a atteint ce point.
Le Pays de Galles, en revanche, n’a plus qu’une semaine de confinement devant lui jusqu’au 9 novembre. Les magasins non essentiels sont fermés et les magasins d’alimentation ne sont actuellement autorisés à vendre que des produits essentiels. Outre les produits alimentaires, seuls les produits pour bébés (y compris les vêtements), les produits ménagers (comprenant les piles et les lampes), les ustensiles de cuisine et autres éléments culinaires (du film alimentaire aux casseroles), les articles de papeterie, les journaux/magazines et les produits de santé et de soins sont considérés comme essentiels. Le gouvernement a cependant déclaré que les clients pouvaient demander d’autres produits en cas de circonstances exceptionnelles.
L’Irlande du Nord est actuellement à la moitié de son lockdown de quatre semaines. Les magasins ont été autorisés à rester ouverts, mais la vente d’alcool y est interdite après 20 heures. Une fermeture est en revanche imposée à l’horeca et aux professions de contact non médicales comme que les coiffeurs et les esthéticiens.