Confiance et reconnaissance
Pour Lamrabat ce prix représente une reconnaissance de son travail de la part de la communauté allochtone. « Ce prix est extrêmement important pour moi, car cela signifie que je bénéficie de la confiance et du soutien de la communauté dont je parle. J’aide les entreprises à s’adresser aux consommateurs allochtones et je plaide pour une attention plus ciblée à l’égard de ce groupe. Sans la reconnaissance de cette communauté, je n’aurais rien à raconter. »
Plus encore que dans le marketing classique, dans l’ethno-marketing il est crucial de gagner la confiance du consommateur. « Un produit n’a de chance de se vendre sur ce marché que s’il inspire confiance. C’est un conseil que je donne aux entreprises : la communauté allochtone souhaite qu’on s’adresse à elle, mais pour gagner sa confiance, il est préférable de collaborer avec des gens de la communauté. »
Signaux positifs
Selon Lamrabat, le moment est venu de s’intéresser à l’ethno-marketing et de s’adresser aux consommateurs allochtones. « La classe moyenne est en pleine mutation, à tel point que de nombreux commerçants ne savent plus comment s’y prendre et finissent par faire naufrage. Pensez à Mexx, un exemple parmi tant d’autres. Les allochtones de plus en plus font partie de cette classe moyenne, mais les entreprises ne savent quasi rien sur ces nouveaux consommateurs. »
Toutefois le marketeur perçoit bon nombre de signaux positifs : « Prenons un exemple récent, dont on a beaucoup parlé : le groupe de musique pour enfants K3. Maintenant que les 3 chanteuses se séparent, Studio 100 veut donner une chance à des jeunes filles musulmanes. »
Lors de cette édition des Diwan Awards, qui chaque année récompensent des personnalités ayant représenté la communauté allochtone de manière innovante, trois talents flamands ont été couronnés. Cette année un nombre record de votes ont été émis.