Malgré les problèmes financiers du copropriétaire Signa, le groupe Selfridges, la société mère du Bijenkorf, n’est pas encore dans la vitrine. Toutefois, il pourrait y avoir un changement d’actionnariat.
En mauvaise posture
Ces derniers jours, plusieurs articles inquiétants ont laissé entendre que le groupe de grands magasins Selfridges – et donc le Bijenkorf – pourrait être vendu après que l’un de ses propriétaires a rencontré d’importants problèmes financiers. Un article du journal britannique The Times a mis le feu aux poudres le week-end dernier. Le fonds d’investissement immobilier Signa Holding, qui détient Selfridges avec le holding de distribution thaïlandais Central Group depuis l’été dernier, est en mauvaise posture.
Certaines parties de la holding ont déjà fait faillite et le poste de René Benko, un milliardaire autrichien flamboyant, fait l’objet de vives discussions : les actionnaires réclament sa démission et la nomination d’un gestionnaire de crise. Afin d’atténuer le marasme financier, le fonds pourrait éventuellement céder certains investissements, notamment sa participation dans le groupe Selfridges.
Pas de changement
Mais ce n’est pas certain et cela ne signifie nullement que le groupe de grands magasins britanniques est désormais en vente : en effet, le copropriétaire Central Group a déjà annoncé qu’il continuerait à soutenir Selfridges. Selfridges lui-même affirme également que rien ne changera. Il est possible que le groupe thaïlandais devienne l’unique actionnaire ou cherche un nouveau partenaire financier. Signa et Central Group possèdent également conjointement des grands magasins de luxe réputés tels que Rinascente en Italie, Illum au Danemark, KaDeWe, Oberpollinger et Alsterhaus en Allemagne et Globus en Suisse.
Selfridges n’est d’ailleurs pas le seul casse-tête de Signa : la société holding possède également la chaîne allemande de grands magasins Galeria, en difficulté, qui fait l’objet d’une restructuration douloureuse sous la direction du Belge Olivier Van den Bossche. La société belge Inno, filiale du groupe allemand depuis 2001, est en effet dans la vitrine, comme l’a confirmé la société en octobre. Grâce à cette vente, Galeria espère rembourser une partie de sa lourde dette.