Salaire annuel moyen de 2,015 millions d’euros
En 2011 un patron d’une entreprise du Bel20 touchait en moyenne 2,015 millions d’euros, soit 1,6% de plus par rapport à 2010, où la moyenne s’élevait à 1,98 millions d’euros. Au cours des dernières années, cette moyenne a varié de 2 à 2,2 millions d’euros. Seule exception : 2008, année de crise avec une moyenne de 1,7 millions d’euros seulement.
En tête du classement, le Français Roch Doliveux, CEO de la firme pharmaceutique UCB, le manager le mieux rémunéré du Bel20 en 2011 : 4,07 millions d’euros (+8,4%). La deuxième place revient à l’investisseur wallon Albert Frère (85 ans), CEO de la société d’investissement GBL : il a encaissé un salaire de 4,06 millions d’euros (+8,6%). Le Français Gérard Mestrallet occupe une honorable troisième place : le président et administrateur délégué du groupe français GDF Suez (société mère d’Electrabel) a encaissé en 2011 un salaire de 3,09 millions d’euros (-7%).
Le top 5 est complété par Pierre-Olivier Beckers, CEO de Delhaize, et Didier Bellens, patron de Belgacom. Ce dernier avec un revenu de 2.580.147 (+0,6%) est le CEO le mieux payé dans l’univers des télécoms belges, devançant de loin Duco Sickinghe de Telenet (à la dixième place avec 1.551.597 euros, plus d’un million de moins comparé à Bellens !) et Benoît Scheen de Mobistar (15ième avec 891.397 euros).
11 salaires à la hausse et 6 à la baisse
La semaine dernière le salaire de Bert De Graeve, patron de Bekaert (1.783.500 euros) avait suscité de vives réactions et d’autant plus la forte hausse de son salaire (+32,2%) avec en toile de fond une réorganisation et des licenciements. L’ex-patron de la VRT n’est pas le seul à avoir connu une augmentation de son revenu : 10 autres top-managers ont gagné davantage qu’un an auparavant.
Toutefois certains ont vu leurs salaires baisser. La plus forte baisse est pour Carlos Brito d’AB Inbev, le magnat de la bière qui était en 2009 et 2010 le manager le mieux payé de notre pays. En 2011 il a dû se contenter de 2,49 millions d’euros après la réduction de moitié de son bonus variable. Il chute ainsi à la sixième place (-45,9%). Cinq autres top-managers ont eux aussi dû se satisfaire d’(un peu) moins en 2011 par rapport à 2010 : outre les patrons de Delhaize et Colruyt, les CEO de GDF Suez (-7%), de Mobistar (-22,6%) et de la société immobilière Cofinimmo (-1,8%) ont également régressé au niveau salaire.
A noter que :
1. dans la liste des patrons du Bel 20 ne figurent pas les données de la KBC et de Dexia (les rémunérations des CEO seront communiquées ultérieurement), ainsi qu’ Elia (gestionnaire du réseau à haute tension belge) qui en 2011 ne faisait pas encore partie du Bel20.
2. les montants cités sont la somme du salaire fixe, des rémunérations variables et autres composantes salariales, comme mentionnées dans les rapports annuels des entreprises du Bel20.
Traduit par Marie-Noëlle Masure