GrandVision, maison-mère de Pearle, a enregistré une baisse de son bénéfice, malgré une hausse de son chiffre d’affaires de 9%. Par ailleurs l’UE n’a toujours pas donné son feu vert pour la reprise par EssilorLuxottica : les autorités européennes de la concurrence souhaitent examiner plus avant les conséquences de cet accord.
Coûts non-récurrents élevés
Durant l’année écoulée GrandVision, le groupe d’optique qui détient notamment les lunetteries Pearle et EyeWish, a réalisé un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros. Le groupe a tiré profit des reprises fructueuses du néerlandais Charlie Temple et du suisse McOptic, mais affiche également une croissance organique.
Néanmoins le bénéfice s’est avéré décevant : le bénéfice net en 2019 s’est établi à 178 millions d’euros, soit une baisse de 18,7% par rapport à l’année précédente. Ce recul est en grande partie lié à la reprise par le fabricant de lunettes EssilorLuxottica, propriétaire de la marque Ray-Ban, entre autres. La baisse du bénéfice est également attribuable aux gros investissements dans la digitalisation et aux dévaluations. En excluant ces coûts non-récurrents le bénéfice brut a progressé de 4,7% à 604 millions d’euros.
Prolongation de l’enquête de l’UE
Par ailleurs le gendarme européen de la concurrence a demandé davantage de temps pour examiner la reprise par EssilorLuxottica, qui était prêt à débourser 7,2 milliards d’euros pour le rachat du groupe d’optique néerlandais. Toutefois ce projet a très vite soulevé des questions : certains craignent une trop forte dominance dans l’ensemble de la chaîne de valeur si les deux parties s’associaient.
Dès lors l’UE examine donc dans quelle mesure cette reprise pourrait perturber le marché. L’enquête a été ouverte début février, mais l’UE demande à la prolonger jusqu’au 6 juillet.