Les réparateurs de vélos sont de plus en plus nombreux à refuser de réparer les bicyclettes achetées en ligne ou au supermarché. Ils préfèrent donner priorité à leurs propres clients ou aux vélos de qualité supérieure.
Les vélos achetés en ligne également refusés
Les réparateurs disent être débordés de travail et ne plus vouloir passer leur temps à réparer des vélos de qualité inférieure. « La réparation de vélos est un métier en pénurie », explique Marc Groven, manager de la chaîne de magasins iBike, dans le journal De Standaard. « Il y a un manque de techniciens. Alors si vos bons éléments sont obligés de réparer des vélos d’Aldi ou Decathlon, c’est une pure perte de temps. Si la qualité est inférieure, il est impossible d’en faire un bon vélo. C’est un travail peu valorisant pour nos collaborateurs. »
Les réparateurs préfèrent donc donner priorité aux vélos achetés dans leur propre magasin et ensuite aux vélos de marques renommées, comme Batavus ou Gazelle. A moins qu’ils aient été achetés en ligne, car la vente de vélos via internet est elle aussi contraire à la philosophie d’iBike : « Un livre commandé en ligne peut facilement être renvoyé, ce qui n’est pas le cas pour un vélo. Pour un vélo on doit pouvoir s’adresser au niveau local », estime Groven. « Mon message est le suivant : achetez votre vélo chez un vendeur local. »
Juridiquement permis
iBike n’est pas le seul marchand de vélos à adopter cette attitude, constate Test-Achats, qui reçoit de plus en plus de plaintes concernant des pratiques similaires. Toutefois, selon l’organisation des consommateurs, juridiquement on ne peut entreprendre grand-chose.
« Les exploitants peuvent donner priorité aux vélos qu’ils vendent ou aux marques avec lesquelles ils travaillent. Les garagistes font de même. Ils doivent néanmoins, selon le droit économique, le communiquer clairement. Le consommateur doit être informé au préalable », explique Simon Novembre de Test-Achats.
Decathlon pour sa part déplore que ses vélos soient mis dans le même panier que les vélos achetés dans un supermarché. « Il est réducteur d’assimiler nos vélos à ceux des supermarchés », estime le porte-parole Luk De Meester. « Chez nous, les clients peuvent se rendre dans nos ateliers pour toute réparation qu’ils aient acheté un vélo de notre propre marque Btwin ou d’une autre marque. »