Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), l’indice des prix à la consommation avait augmenté de 0,5% et de 0,4% hors tabac de juillet 2013 à juillet 2014. Ce taux d’inflation annuel est resté le même qu’en juin, après 0,7% en avril et en mai.
Une tendance jugée préoccupante …
Bien que ce recul des prix d’un mois sur l’autre ne suffit pas à plonger la France dans la déflation, qui aboutirait à une baisse bien plus durable et généralisée des prix entraînant une paralysie graduelle de l’économie, il renforce néanmoins une tendance jugée préoccupante à l’échelle du Vieux continent, que les différentes initiatives de la Banque centrale européenne ne parviennent jusqu’ici pas à empêcher.
Une faible dynamique des prix est déjà une mauvaise nouvelle pour le gouvernement français qui a basé son budget sur une prévision d’inflation de 1,2% en moyenne sur l’année. Une hausse de prix plus faible que prévu pèse en particulier sur les rentrées de TVA et neutralise certains efforts d’économies.
L’INSEE a rappelé que les prix en France en juillet avaient subi des évolutions contradictoires traditionnelles en été : d’un côté une tendance à la baisse pour les fruits et légumes ; de l’autre la hausse des prix des hôtels et autres prestations touristiques (+17,5% sur un mois, +0,2% sur un an). A l’inverse, les prix des vêtements ont baissé en raison des soldes : -13,4% sur un mois et -1,8% sur un an. Les prix de l’énergie ont marqué un léger sursaut : 0,1% sur un mois et 0,7% sur un an.
L’inflation sous-jacente, corrigée des prix les plus fluctuants (énergie, produits frais, fiscalité, tarifs publics) a atteint 0,1% sur un an.