Les deux branches qui vont naître de la scission de Metro Group, Metro et Ceconomy, seront chacune dirigée par un Néerlandais. Les nouveaux dirigeants estiment que cette séparation renforcera la croissance des deux branches.
Investir dans les services et les magasins
« Cette nouvelle entreprise donne l’impression d’une start-up avec un chiffre d’affaires de 22 milliards d’euros. Nous projetons de faire quelque chose de nouveau et nous sommes prêts à nous débrouiller par nos propres moyens. Nous sommes le numéro un de l’électronique grand public en Europe, dans un marché qui pèse 300 milliards d’euros », selon Pieter Haas, le nouveau CEO de la branche électronique grand public Ceconomy, au journal FD. Haas a de grands projets pour Ceconomy : le chiffre d’affaires des services supplémentaires au sein du groupe, comme les assurances, doit grimper de 6 à 10%. D’autre part, il faut continuer à investir dans la numérisation.
Cela ne signifie pas pour autant que nous devons tirer un trait sur les magasins. « Nous allons continuer à ouvrir des points de vente à l’avenir. Cela ne doit plus nécessairement être des grands magasins de 2.000 à 3.000 m², des magasins plus petits dans des villes plus restreintes sont également une possibilité. Les expériences avec de plus petits points de vente sont un succès. Nous expérimentons également des shop-in-shops, comme par exemple chez Tesco en Hongrie », explique Haas. Des acquisitions d’autres parties représentent également une possibilité à l’avenir.
L’autonomie permet une plus grande flexibilité
Pieter Boone, CEO de la nouvelle entreprise Metro, perçoit surtout des avantages à cette scission. « Nous ne dépendons plus de cette grande entreprise. C’était coûteux et cela ralentissait tout. Nous sommes beaucoup plus flexibles grâce à notre autonomie », précise-t-il. D’autre part, cela fait déjà quelques années que la gestion de Metro se fait de plus en plus à un niveau national : des CEO locaux ont la possibilité d’adapter le concept selon leurs propres souhaits. « Nous ne pouvons pas toucher à la marque. A part cela, nous pouvons faire quasi tout ce que nous voulons », selon Boone. Il n’exclut pas non plus d’éventuelles futures acquisitions à l’avenir.
L’idée de la scission ne date d’ailleurs pas d’hier. Elle aurait pu se faire plus tôt à cause de pertes trop importantes enregistrées par Media-Saturn auparavant. C’est moins le cas aujourd’hui et le moment est donc propice pour réaliser cette scission