Le boycott de Facebook annoncé à grand bruit n’a fait aucune différence : il ne s’est aucunement fait ressentir sur l’entreprise. Déconfites, des marques telles que Puma et The North Face se tournent à nouveau vers ce canal publicitaire.
#StopHateForProfit prend l’eau
La campagne #StopHateForProfit perd déjà de la vitesse : en juin et juillet, des centaines de marques et d’entreprises avaient accepté de boycotter Facebook pour protester contre les contenus haineux diffusés sur la plateforme. Dans le sillage des manifestations « Black Lives Matter », des labels allant de Puma à Unilever avaient annoncé ne plus utiliser le réseau social pour faire leur publicité tant que ce dernier ne prendrait pas des mesures plus strictes.
Pourtant, aujourd’hui plusieurs marques annoncent déjà revenir sur Facebook et Instagram. The North Face, l’un des premiers grands détaillants à avoir retiré ses annonces du réseau social, l’utilise à nouveau depuis ce mois-ci, prétendument encouragé par les premiers signes d’amélioration. Les autres labels de la holding mère VF Corp cessent également le boycott, rapporte ChargedRetail.
Croissance des recettes publicitaires
Pernod Ricard et Puma ont fait de même, « encouragés par les progrès réalisés dans la lutte contre les contenus haineux, racistes et la discrimination ». En juillet, Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a annoncé une série de mesures et de changements de politique, mais selon les initiateurs du boycott, ceux-ni n’allaient pas assez loin.
L’une des raisons pour lesquelles Facebook ne prend pas le boycott très au sérieux s’explique peut-être par le fait que le réseau social n’en ressent même pas les conséquences. Les résultats du deuxième trimestre ont montré que Facebook et sa plateforme sœur Instagram comptaient encore neuf millions d’annonceurs et que les recettes publicitaires avaient même augmenté de 10 % au cours des trois premières semaines de juillet, lorsque le boycott était encore sur toutes les lèvres.