Les loyers au Meir à Anvers sont plus élevés que ceux de la Rue Neuve à Bruxelles, et ce pour la première fois. Cette tendance s’explique notamment par la menace terroriste et les problèmes liés à la zone piétonnière dans la capitale.
Le consommateur opte pour d’autres rues
Durant la période de 2010 à 2015, les loyers à Anvers et à Bruxelles étaient quasi identiques, mais ces deux dernières années, Anvers a dépassé la capitale. Depuis 2015, le loyer d’un emplacement exclusif au Meir a augmenté de 1.850 à 1.950 euros le mètre carré. A Bruxelles, le prix des loyers est resté stable.
Ce phénomène peut s’expliquer par plusieurs facteurs qui entraînent une baisse de fréquentation à Bruxelles et mettent donc les loyers sous pression.Tout d’abord, il y a bien évidemment la menace terroriste, mais l’extension de la zone piétonnière et la problématique des tunnels bruxellois limitant l’accès à la ville ont également causé beaucoup de problèmes.
Pourtant, la zone de chalandise bruxelloise, près de 1,5 million de consommateurs, est presque deux fois plus importante que celle d’Anvers. Les loyers à Bruxelles devraient donc être plus élevés.
Suite à l’extension de la zone piétonnière autour de la Rue Neuve, le consommateur s’est tourné vers d’autres zones de la ville. L’Avenue Louise et l’Avenue de la Toison d’Or gagnent du terrain au détriment de la Rue Neuve.
Des offres diversifiées
Pour terminer, l’offre changeante de la Rue Neuve a également un impact. « Dans la Rue Neuve, on trouve de plus en plus de chaînes de magasins qui veulent attirer le public avec des prix très bas. A Anvers, l’offre est plus diversifiée. La Rue Neuve fait également face à la concurrence des centres commerciaux et des grandes galeries commerciales des environs : City 2, Anspach Center et bientôt The Mint. Le Woluwe Shopping Center, le Westland et le Docks Bruxsel exercent aussi une forte concurrence», précise Thierry Debourse de l’agence immobilière Jones Lang Lasalle.