Les créanciers de la chaîne allemande de grande distribution Galeria Karstadt Kaufhof ont accepté le plan de restructuration qui leur a été soumis et renoncent ainsi à plusieurs milliards de créances. Près de 50 magasins et 5 000 emplois sont également perdus.
« Nouveau départ »
Après une longue réunion mardi, les créanciers de la chaîne de grande distribution en difficulté ont approuvé un plan de sauvetage et renoncé ainsi à plus de deux milliards d’euros de créances. C’est ce que rapportent les médias allemands. La restructuration doit sauver de la faillite le groupe fusionné Galeria Karstadt Kaufhof – qui est également la société mère du groupe belge Inno. Mais ce sauvetage a un coût : 47 de ses 172 filiales fermeront définitivement leurs portes. Plus de 4 000 emplois seront également perdus selon le retailer – les syndicats évoquent même 5 000 pertes d’emplois.
Pourtant, le CEO Miguel Müllenbach paraît optimiste : « Aujourd’hui, c’est un nouveau départ : notre entreprise a retrouvé des bases saines et la perspective d’un avenir sûr », a-t-il écrit dans une lettre aux employés. En principe, la procédure d’insolvabilité en cours sera clôturée ce mois-ci. Le groupe de grande distribution pourra alors à nouveau fonctionner sans restriction ni dettes.
Les grands magasins Galeria Karstadt Kaufhof appartiennent au groupe Signa, propriété de l’investisseur autrichien René Benko. Il avait racheté une Karstadt qui accumulait les pertes en 2015 pour la fusionner avec Galeria Kaufhof en 2018. Les deux chaînes souffrent de l’essor de l’e-commerce. En outre, l’Allemagne compte trop de magasins : dans de nombreuses villes, on trouve des succursales Karstadt et Kaufhof dans la même rue commerçante. La crise sanitaire a enfin provoqué un effondrement des ventes, rendant une profonde réorganisation inévitable.