Distorsion de concurrence
Les associations de défense des diffuseurs de presse exigent une aide publique au même titre que bpost qui est subsidié par l’État à hauteur de 200 millions d’euros par an pour la distribution de journaux et de périodiques. Ils réclament une aide similaire, car ils estiment qu’ils participent eux aussi à la distribution de la presse via leur point de vente et que les subsides octroyés à bpost constituent dès lors une distorsion de concurrence.
Buurtsuper.be, VFP et Prodipresse ont déposé une plainte commune auprès de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications et du ministre de l’Économie Johan Vande Lanotte. Les organisations disent être étonnées de ne pas avoir été entendues lors de la précédente attribution de subsides par l’Etat.
Toutefois, sur ordre de l’Union européenne, les autorités lanceront cette année un appel d’offres en vue d’attribuer une concession de service pour la distribution de journaux dans notre pays d’ici 2016. Les commerçants estiment avoir droit à une part du gâteau.
« Une partie équitable »
« En raison des importants subsides de 200 millions d’euros octroyés à un seul canal (la vente directe par abonnement), l’autre canal de distribution (vente dans les magasins) est voué à la mort. L’aide publique à la presse doit être divisée de manière égale. Chaque journal ou périodique, quel que soit le canal par lequel il est distribué, doit bénéficier d’une partie équitable de l’aide publique », indiquent les associations dans un communiqué de presse.
Le cabinet du ministre Vande Lanotte pour sa part estime qu’il n’est pas question d’une distorsion de concurrence : « L’aide publique octroyée à bpost sert notamment à assurer la distribution de journaux et de périodiques sur tout le territoire belge avant 7h30 du matin en semaine et avant 10h en week-end », réplique un porte-parole dans le journal De Standaard.
Traduction : Marie-Noëlle Masure