Bien que les chaînes ne représentent que 18% de l’ensemble des magasins en Belgique, elles possèdent 40% des mètres carrés. Bien que cela dépende fortement du secteur…
Les apparences sont trompeuses
Dans les rues commerçantes, les grandes chaînes semblent dominer le tableau aujourd’hui. Les consommateurs voient les mêmes noms, souvent internationaux, apparaître partout. Mais les apparences sont trompeuses : en réalité, seuls 18 % des magasins belges appartiennent à une chaîne. Ainsi, plus de 80 % des magasins appartiennent à des entrepreneurs indépendants. Dans la Région de Bruxelles-Capitale, même seulement 15 % des locaux commerciaux sont occupés par une enseigne.
Alors pourquoi a-t-on l’impression de voir des chaînes partout ? Parce que les enseignes occupent beaucoup plus de surface, a calculé Locatus. Les chaînes occupent environ 40 % de la surface totale des magasins. En tant que tels, ils « laissent une marque beaucoup plus importante sur l’image du commerce, » selon le consultant en retail Frans Smit.
Des proportions stables
C’est en Wallonie que les chaînes occupent le plus de surface : 46 % de l’ensemble de la superficie commerciale, alors qu’en Flandre et à Bruxelles, cette part reste légèrement inférieure à 40 %. Vu que la Wallonie compte relativement beaucoup de centres commerciaux et de magasins en périphérie, ces chiffres sont si différents. En effet, il est frappant de constater que dans les centres commerciaux, plus de 80 % de la surface est réservée aux chaînes, alors que dans les parcs commerciaux ou en périphérie, cette proportion est de plus de 60 %.
Les centres-villes se situent de manière frappante dans la moyenne : les chaînes occupent environ 40 % de la surface et un peu moins de 20 % de l’ensemble des magasins. Selon Locatus, cela s’explique par le fait que les centres-villes comptent également de nombreux établissements de restauration où les chaînes sont très peu nombreuses (4 % du total). Pour l’épicerie quotidienne (supermarchés) et la mode, les chaînes détiennent respectivement 75 % et plus de 60 % de tous les mètres carrés.
Au cours de la dernière décennie, il n’y a pas eu beaucoup d’évolution. Le ratio est resté relativement stable, selon Smit. Le conseiller voit la plus forte augmentation du nombre de succursales dans les zones commerciales dédiées, telles que les centres ‘outlet’ d’usine. Il constate également une augmentation d’enseignes dans les concentrations périphériques. « Il sera intéressant de voir dans quelques années quels changements auront lieu. Quel sera l’impact des ventes en ligne ? Ou le vieillissement d’un grand groupe de détaillants indépendants ? »