Bpost a émis l’idée de vendre des journaux et des confiseries dans plusieurs bureaux sur le territoire national. Mais selon la ministre des Entreprises publiques, Petra De Sutter, ce n’est « pas le rôle de Bpost ».
Projets pour l’avenir
Lundi, le PDG de Bpost, Jean-Paul Van Avermaet, a fait part de ses ambitions pour l’avenir de l’entreprise postale. Comme les envois de courriers sont toujours en forte baisse, Bpost doit trouver d’autres sources de revenus. Une partie de la perte est bien entendu compensée par l’essor de l’envoi des colis, mais Van Avermaet souhaite également diversifier les activités des points de vente (nationaux). Il pensait par exemple à la vente de sandwiches, de journaux ou de confiseries. Ou à des services de photocopie et d’impression pour les clients.
Sans surprise, les déclarations de Van Avermaet sont restées en travers de la gorge de Buurtsuper.be, la fédération des supermarchés de proximité et des magasins spécialisés. Le directeur général, Luc Ardies, a qualifié les projets de Bpost d’« assez hallucinants ». La vente de produits alimentaires ne fait pas partie des activités principales de Bpost, estime-t-il. « Si une entreprise à moitié publique se met à faire concurrence à l’épicier local, qui travaille presque 24 heures sur 24 et qui doit travailler dur pour garder la tête hors de l’eau, que pouvons-nous faire ? », a déclaré M. Ardies dans Het Nieuwsblad.
« Pas de concurrence avec les magasins de proximité »
Même dans les cercles politiques, la proposition de Van Avermaet n’a reçu qu’un maigre soutien. La ministre des Entreprises publiques, Petra De Sutter, n’apprécie pas du tout ces projets et a entre-temps contacté le PDG. « Selon moi, ce n’est pas le rôle de Bpost », a-t-elle indiqué dans GVA. « Mais j’ai désormais compris que ce n’est pas non plus la vision de Bpost pour l’avenir de ses bureaux. Je peux rassurer tous les intermédiaires locaux : Bpost ne vous fera pas concurrence en tant que supermarché ou magasin de proximité. »
Selon De Sutter, la société postale souhaite davantage se pencher sur les opportunités pour une meilleure utilisation sociale du réseau de 660 bureaux répartis dans toute la Belgique. « Dans les années à venir, nous discuterons avec Bpost des possibilités et de la mise en œuvre », a-t-elle conclu.