Le gendarme britannique de la concurrence a ouvert une enquête sur la tarification dynamique, une technique que pratiquent souvent les webshops. Les autorités souhaitent déterminer si les consommateurs les plus vulnérables n’en sont pas les principales victimes.
Voitures, voyages, appareils ménagers, assurances
Fin octobre, la Financial Conduct Authority – l’autorité britannique de la concurence en quelque sorte – a ouvert une enquête sur la tarification dynamique dans le secteur des assurances et des voitures. A présent la Competition Markets Authority a entamé une étude semblable auprès de vendeurs (en ligne) de voyages et d’appareils ménagers. Le gendarme britannique de la concurrence présume que cette technique de fixation des prix empêche certains consommateurs, peut-être les plus vulnérables d’entre eux, d’avoir accès aux meilleurs prix et les oblige donc à payer plus cher.
Les retailers seraient de plus en plus nombreux à pratiquer cette tarification dynamique, non seulement en fonction de l’offre et de la demande (au plus grand le stock, au plus bas les prix, et vice versa), mais également en fonction d’informations individuelles sur le client, comme le domicile, l’âge, l’état civil, l’historique de recherches et d’achats et autres données collectées via des cookies et des outils de GRC.
« Le monde de l’entreprise britannique accueille à bras ouverts les dernières technologies, ce qui est bénéfique pour le consommateur parce que cela peut l’aider à faire des économies », explique Greg Clark, secrétaire d’Etat à l’Economie et au Commerce. « Mais les entreprises ne peuvent abuser de ces technologies et des données des clients pour désavantager les consommateurs (comprenez : pratiquer des prix plus élevés), et certainement pas les plus vulnérables. L’étude a pour objectif d’analyser l’utilisation de la tarification dynamique et de déterminer comment les commerçants s’en servent notamment dans des apps, des moteurs de recherche et des comparaisons de prix.