Charges administratives réduites de 80 millions d’euros
Selon Vande Lanotte, la suppression des chèques-repas et le fait donc de ne plus passer pas les entreprises émettrices de chèques permettraient de réduire de 80 millions d’euros les charges des employeurs.
Autre avantage : les employés pourront disposer librement du montant, alors qu’avec les chèques ils sont obligés de dépenser la somme en alimentation ou en produits écologiques. Par ailleurs le risque d’expiration des chèques disparaît : chaque année 10 millions d’euros de chèques ne sont pas utilisés dans les délais.
Vande Lanotte entend uniquement éliminer les tracas administratifs liés aux chèques et non pas leurs avantages. Selon lui la contrepartie financière des chèques pourra être versée aux travailleurs sous les mêmes conditions, à savoir que ces montants ne seront pas taxés, mais qu’ils n’entreront pas non plus en ligne de compte dans le calcul des pensions. Actuellement 1,6 millions d’employés dans plus de 70.000 entreprises bénéficient de chèques.
Les commerçants soutiennent le projet de Vande Lanotte
La fédération du commerce Comeos accueille avec enthousiasme la proposition du ministre : « Le système des chèques-repas est une façon artificielle de rémunérer les gens et coûte des dizaines de millions par an. Ces millions pourrait être injectés directement dans l’économie, ce qui bien entendu est bénéfique pour le consommateur », explique Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos.
Coolblue, l’un des plus grands e-commerçants du Benelux, plaide également pour une suppression des chèques : « De plus en plus de clients demandent à payer par éco-chèques, or ces chèques ne sont pas utilisables comme moyen de paiement pour les achats en ligne, d’où un déséquilibre concurrentiel entre les commerces online et physiques », estime l’entreprise.
La fédération des entreprises émettrices de chèques pour sa part estime que la période de validité limitée des chèques bien au contraire garantit une injection directe dans l’économie. Par ailleurs, selon la fédération, le système profite principalement à la distribution alimentaire et à l’horeca. Pour ces secteurs la suppression des chèques entraînerait la perte d’un chiffre d’affaires régulier, avec pour conséquence au moins 8.000 jobs menacés.
Traduction : Marie-Noëlle Masure