Salaire annuel de 2,66 millions d’euros
L’assemblée générale des actionnaires, qui a eu lieu à Paris cet avant-midi, a donné son feu vert à la poursuite des fonctions de Georges Plassat en tant que PDG du numéro deux mondial de la distribution. Plassat, dont le mandat arrive à échéance au printemps 2015, a 65 ans, et selon les statuts de l’entreprise l’âge maximum du PDG était limité à 65 ans.
Mais sous la direction de Plassat Carrefour a renoué avec la croissance et a même signé sa meilleure performance en deux ans au cours du trimestre dernier. Rien d’étonnant donc à ce que les actionnaires aient adopté la modification des statuts du groupe, repoussant la limite d’âge du PDG de 65 à 70 ans, afin que le ‘sauveur’ puisse encore rester aux commandes durant cinq années supplémentaires.
Par la même occasion les actionnaires ont également approuvé le salaire du PDG. Plassat touchera une rémunération fixe annuelle de 1,12 millions d’euros, en plus d’une rémunération variable de 1,54 millions d’euros, soit un salaire total de 2,66 millions d’euros par an.
Création d’une société foncière
Lors de cette même assemblée des actionnaires, Plassat a annoncé la fondation d’une société foncière, baptisée Carmila, qui gèrera les 172 centres commerciaux du groupe. L’opération devrait être finalisée demain.
La nouvelle société immobilière, dont font partie également les 127 centres en France, en Espagne et en Italie, que Carrefour a racheté à Klépierre cette année, aura une valeur totale de 2,7 milliards d’euros. Carrefour y détiendra 42% des actions, le reste étant réparti entre des investisseurs institutionnels (parmi ceux-ci notamment le fonds d’investissement Colony, l’un des actionnaires majoritaires de Carrefour).
A noter que Carrefour entre 2000 et 2002, après la fusion avec Promodès, avait cédé à Klépierre une grande partie de ces ‘murs’, afin de se désendetter. D’où l’étonnement de certains actionnaires face à cette nouvelle initiative du PDG.
« Il s’agit de retrouver la maîtrise de ces centres commerciaux », argumente Plassat. « Il est fondamental que nos hypermarchés soient implantés dans un environnement commercial attrayant, entourés de commerces complémentaires à notre activité. » Plassat ajoute que le groupe n’a mobilisé que peu de cash dans cette opération, près de 200 millions d’euros, le reste étant financé par dette.
Traduction : Marie-Noëlle Masure