Le géant du commerce électronique Amazon voit ses bénéfices réduits de moitié et redoute un quatrième trimestre difficile : le grand gagnant de la pandémie est confronté à de faibles chiffres de vente, des coûts élevés, des pénuries de personnel et des problèmes d’approvisionnement.
Pas d’amélioration
Au troisième trimestre de cette année, le chiffre d’affaires d’Amazon a augmenté de 15 % pour atteindre 110,8 milliards de dollars (95 milliards d’euros) : un taux de croissance réduit de moitié, le chiffre d’affaires ayant progressé de 27 % au deuxième trimestre. Le résultat net a également été divisé par deux, atteignant seulement 3,2 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros).
Pas d’amélioration en vue : pour le quatrième trimestre, l’entreprise prévoit une croissance du chiffre d’affaires entre 2 et 4 % et un résultat net entre 0 et 3 milliards, soit une forte baisse par rapport aux 6,9 milliards de dollars (6 milliards d’euros) au quatrième trimestre de 2020. Que se passe-t-il ? Quatre facteurs expliquent ces résultats décevants.
Augmentation des coûts
Les ventes au détail en ligne sont en perte de vitesse maintenant que les consommateurs peuvent à nouveau se rendre dans les magasins physiques. D’autres détaillants en ligne, tels que Coolblue et Zalando, ont également fait état de ventes plus faibles ces derniers mois. En outre, Amazon a dû consentir d’énormes investissements pour suivre la croissance pendant la pandémie : depuis le début de la crise, l’acteur du commerce électronique a presque doublé son réseau de centres de distribution.
La pression sur le marché du travail entraîne des problèmes opérationnels et une augmentation des salaires. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale et la forte hausse des prix du transport pèsent également sur les chiffres. Ces quatre facteurs génèreront pour Amazon des coûts supplémentaires de plusieurs milliards de dollars.
« Nous mettons tout en œuvre pour minimiser au mieux l’impact sur les clients et les partenaires commerciaux en cette période de vacances. Cela nous coûtera cher à court terme, mais c’est la priorité à privilégier pour nos clients et nos partenaires », déclare le PDG, Andy Jassy.